lili a écrit:

vive ta soeur leslie elle te l'a offert au hasard ou parce qu'elle est une bioléenne avérée de son côté ?
si à l'occasion tu veux nous écrire quelques mots de plus sur chaque album, ce serait intéressant

Elle aime beaucoup de trucs français. Mais elle n'est pas plus Bioléenne que ça...
Là elle s'est dit "je vais pièger le rocker intégriste", je suppose.
Pan dans le mille ! Et depuis elle se moque de moi en me rappelant l'épisode...

j'aime bien sa démarche

Leslie B. a écrit:

Bon, apparemment je suis un des rares à considérer "Reviens mon amour" comme un ratage infernal, un accident industriel. J'aime tellement cette chanson que j'aurais voulu voir Marc Lavoine s'y coller...

Ce n'est pas un ratage mais juste un exercice de style comme d'autres titres de l'album, peut-être comme tous les autres, mais j'ai une trop piètre culture musicale pour l'affirmer à 100%. C'est pourquoi j'avais écrit il y a quelques temps déjà que La Superbe était le grand frère du Live au Babar, un disque éclectique tout en exercices de styles (classicisme français, potiche variet' française, new wave, brit pop 80's, jazz, rap, gainsbourg 70's...) contrairement aux très ronds R.K., Négatif, et A l'Origine. T.Y. est à part : il n'est pas un un album "rond" comme le dirait K-A mais une sorte de best of + de ces 3 abums précédents.
Mais je te comprends Leslie. Jai longtemps zappé ce titre ; et les jours où j'étais plus amoureux, je l'écoutais avec le sourire et la tête vide (Aux innocents les mains pleines de bonheur ! ). B.B. ferait tout un album de "Reviens mon amour", je l'achèterais (fanatitude oblige) mais je ne l'écouterais pas ou alors en amoureux aveugle... Et sourd

Si tu suis mon regard (en live )
Sous le voile pudique et ensorcelant d’une musique pour des pieds insouciants que J-J. Goldman aurait pu écrire, B.B. détourne le miroir de son âme. « Utilisons nos regards pour comprendre et savoir », comme le chantait justement Goldman (Nous ne nous parlerons pas). Regardons ses maux dans le reflet de ses nuits vert trouble et nous saurons le fardeau de son accablante solitude. Regardons ses mots dans le reflet d’un rêve familier et nous comprendrons l’espérance irrépressible d’une flamme singulière. En écho au criant Padam, lui-même écho de l’expiatoire Regarder la lumière, B.B. livre ses plaies aux regards impudiques…

Comme les anneaux de Saturne
Ma musique encercle les bosses
Et bleus des avaries nocturnes
Des sirènes de l’Achéloos.

Si tu suis mon regard, alors
Les sirènes s’en retourneront ;
Mes mots seront vifs comme l’or.
Entre Gomorrhe et l’Achéron

Tu me verras minable et seul
En mes errances dionysiaques,
Dans les oripeaux du linceul
Blanc d’un amour paradisiaque.

Les maux de mes nuits saturniennes
Ombragent l’amour singulière
Que j’espère un jour familière,
Comme a dit en songe Verlaine.

un seul coeur ?

mais ouip pour le suppl en live

Suite et fin de ma réécriture des textes du CD1 de La Superbe. Je vais pouvoir m'attaquer à la réécriture de la musique du CD.

La toxicomanie
D’un noir lynchéen d’où procède la lumière, B.B. révèle un blanc brumeux weberien d’où s’échappent les phrases sinueuses et sensuelles de Chet Baker. Ses notes bleues sondent les abysses de l’âme, se mêlent aux douceurs assassines de l’Archiduc d’Autriche, aux vaporeuses lumières nocturnes, aux satins perlés de rosées amoureuses.
Le Bad Boy idolâtre la toxicomanie…
Au nom du sexe
Des drogues
Et de la musique
Amen
Au nom de l’absinthe trinité.
Hey man.

M. Clown a écrit (à propos de "Si tu suis mon regard") :

Citation :

Les maux de mes nuits saturniennes
Ombragent l’amour singulière
Que j’espère un jour familière,
Comme a dit en songe Verlaine.

J'aime comme tu fais entrer BB dans le tiroir Verlaine...

M. Clown a écrit (à propos de "La toxicomanie") :

Citation :

Au nom de l’absinthe trinité.

Un octosyllabe... d'enfer ! Quelle apothéose !

Merci beaucoup Jfmoods. Par contre je compte neuf syllabes quand tu en comptes huit. Je pinaille...

Tu as raison : ça fait effectivement 9 syllabes... mais je choisis d'ignorer la diérèse parce que ce t-t rompt à la fois l'harmonie du vers et la qualité de ton jeu de mots.

Reviens mon amour
Longtemps j’ai zappé cette « chupa chups song », non habitué à cette légèreté chez B.B. - non plus adepte des chansons rose bonbon dans l’absolu. Puis il fallut que je sois en amour pour un jour laisser traîner les premières notes de ce titre dans mon auto-radio et en découvrir toute la luminosité simple et paradisiaque, cette lumière qui fut, jusqu’à ce qu’Eve morde dans le fruit de la connaissance. C’était la première fois qu’une telle aventure m’arrivait avec B.B. Etonnant ? En ce qui me concerne non, puisque chaque nouvel album de B.B. s’accompagne de ses surprises, de sa « première fois ». D’ailleurs, si vous me demandiez, le sourire coquin en coin : « Alors ? La première fois, c’était comment ? – Quelle première fois ? » vous répondrais-je alors.
C’est donc avec cette innocence paradisiaque qu’il me fallait aborder cette chanson, avec la tendresse à laquelle on s’abandonne en replongeant dans les chansons de notre enfance, cette même tendresse que l’on trouvera dans les affectueux « ma pute » de B.B. ou « chansons pour potiches ». Ainsi s’imposa l’idée de continuer la chanson de B.B.. Et les mots coulèrent tout simplement :

Reviens mon amour
Je veux te voir mon amour
De retour comm’ l’hirondelle
Te redire Je t’aim’ Michèle
Puis t’emmener faire un tour
Sous la pluie encor’ une fois
Car je n’te survivrai pas
Je n’suis pas Jean-Pierre François
Mon téléphon’ pleure, crois-moi

Reviens mon amour
Dans mon cerveau tu fais pop
Et dans mon cœur tu fais wiz
Je te chanterai les Bee Gees
T’auras ton bol de miel pop
Car t’es more than a woman
Quand j’te croise j’ai la banane
Barbelivien c’est ma came
Pour C. Jérôme je me pâme

Reviens mon amour
On ira sous les tropiques
On va s’aimer en aveugle
Dans un avion, sur les meubles
Y’aura plus jamais de hic
Si tu reviens, promis, chiche
Y’en aura des chupa chups
Plus jamais de Télé-foot
Mais des chansons pour potiches


Toute ressemblance avec des chansons connues et des chanteurs vivants ou disparus serait le fruit (pomme d’amour ?) du hasard.

Citation :

Toute ressemblance avec des chansons connues et des chanteurs vivants ou disparus seraient le fruit (pomme d’amour ?) du hasard.[/i]

Lyon presqu’île
Le voilà donc enfin ce bonheur que B.B. cherchait en vain.
De prairies piétinées en herbe verte amère, de jolis mois de juin en nuits vert bouteille, B.B. a cherché ailleurs à regarder la lumière. A contre courant d’un torrent tumultueux, il ne trouva en fait que la lumière électrique des strass et des facettes multiples qui font perdre la boule et vous emporte dans la quête incessante et vide de bonheurs qui s’usent.


Alors que le bonheur, le vrai, ne s’use pas.
Le voilà donc ce bonheur. Et il était si près.
Il était là dans les eaux chatoyantes de la Saône et du Rhône où il suffisait de se laisser porter pour tourbillonner comme un derviche. Il était là, dans la douceur des ocres rouge et jaune des maisons du vieux Lyon. Il était là depuis toujours sous la peau des pierres antiques, à l’ombre du lierre et dans le sein familiale, écrit au ciel de la tour crayon, bien loin de cet ailleurs où dorment les sirènes. Bien avant, il était là le bonheur, inusable.

merci
j'aime

Merci beaucoup Flo.

Bravo pour tous ces textes M. Clown, ils sont vraiment excellents

Mi pirata eres un poeta! me fascina leer tus impresiones sobre los textos de nuestro querido Benjamin...son una delicia para los sentidos..espero y deseo que te animes a escribir un libro con estas bellas palabaras y me lo dediques....

A mi fascina sonar de ti Sirena.
Claro que te dedicaré lo que quieras.
Este fin de semana, espero ver de nuevo los DVD de B.B. - que pensaba ver el sabado pasado. Asi que pienso poder decirte pronto lo que todavia estaras esperando.

Te tomo la palabra Seguro que vas a disfrutar mucho este fin de semana..con B.B! el próximo fin de semana espero hacerlo yo ya que me voy a un Hotel Spa de Calpe para relajarme y por supuesto escuchar a Mr. Biolay!!!!!! Mil besitos

Jaloux de tout
Dévoré par ses humeurs sombres
B.B. a vu partir son Elle
Affligé de n’être qu’une ombre
Quand son Amour était trop belle.
C’est pour oublier le chagrin
Qu’il a fini dans les bras de celles
Ne valant plus que des catins
Ou pâles ersatz d’une presqu’Elle.
Dans un jour nu et transparent
Il expie les vers dans la pomme,
Qui font qu’un jour tout déconne,
Détruisant le bonheur d’antan.
D’extralucides « Bien avant »
B.B. passe au brutal « avant »
Dans un lucide affrontement
Contre vieux démons et tourments
Comme pour enfin en terminer
Avec la poisse de ce passé
D’un désespérant vert bouteille
Et revoir le soleil vermeil.
Pour solder les sombres scories
De son périple décadent
C’est d’un superbe Melody
Nelson’s air que l’époustouflant
B.B. vêt des mots dénudés
Que Gainsbarre n’auraient pas reniés.

j'aime bien ta vision

Ouais ! Y aurait plein de trucs à écrire sur ce poème.

J'aime j'aime
merci m.clown d'arriver à retranscrire ce que je ressens si fort et que je n'ai pas le talent d'écrire

J'aime décidément ce style slamé !

Les consonnes qui s'entrechoquent obsessionnellement (comme les talons de Remington )...

Citation :

Ou pâles ersatz d’une presqu’Elle.

Citation :

Avec la poisse de ce passé

Citation :

Pour solder les sombres scories
De son périple décadent

Ce vers...

Citation :

Détruisant le bonheur d’antan.

... m'a rappelé, par son aspect irrémédiable... et, bien entendu, par l'écho...

Citation :

Mais où sont les neiges d'antan ?

de Villon.

Le double sens, plutôt enchanteur, de cette tournure...

Citation :

Il expie les vers dans la pomme

... qui oblige à creuser chacun des sillons.

Ces enjambements acrobatiques (sans filet), de la fin (tout particulièrement l'English Touch)...

Citation :

C’est d’un superbe Melody
Nelson’s air que l’époustouflant
B.B. vêt des mots dénudés
Que Gainsbarre n’auraient pas reniés.

Et puis, j'aime cette idée d'une nudité...

Citation :

Dans un jour nu et transparent

... qui se pare...

Citation :

B.B. vêt des mots dénudés

... d'une autre nudité.

Bref :

Impossible, décidément, de me défaire de l'emprise de cette chanson. Bon... J'me la remets encore !

Vous m'excuserez cette platitude :

"La Superbe" ! Quel album !



Et j'me r'tiens !

Prochaine étape : le concert