jfmoods a écrit:

Citation :

J'ai dû voir un vague extrait un jour d'adolescence.

Ça ressemble à une magnifique litote...

Pourtant ce n'en est pas une.

Au temps pour moi !

L’homme de ma vie
L'homme de ma vie pourrait être la chanson de ma vie ; c’est un amour flou sur lequel la brume côtière voudrait se dissiper, c’est la lumière impressionniste d’un havre normand qui chasse l’ombre des actes manqués, c'est un ciel de novembre printanier dans la palmeraie, c'est un jardin d'hiver estival le long des golfs clairs, ce sont des pas qui se suivent dans les sables émouvants des rivières de juillet, c'est une écharpe orange dans le sillage d’une thunderbird sur la route du joli mois de juin, ce sont les promesses qui ne mentent plus de roses sous le soleil du mois d’août, c'est une chambre avec vue sur la Méditerranée, c’est le vent du large qui porte la rumeur de la mélodie du bonheur, ce sont les notes suaves de M. Henri sur les cordes d’Elek Bacsik, ce sont les clefs de sol qui donnent sur la cour de Coralie Clément, c’est le souffle de Juliette Gréco qui nous fait nous aimer, c’est un ailleurs suranné que serinerait Keren Ann. L'homme de ma vie, c'est le retour d’un été sur la côte pour un déjeuner de soleil, et ça fait du bien.

S.M.- 01.05.11

La femme de ma vie
Dans le miroir de L’homme ma vie, joue de regards furtifs l’indécise, charmeuse et agaçante femme de ma vie. Elle dit oui puis dit non, saute en riant de touches blanches en touches noires. Elle vous temps la main puis vous gifle. La femme de ma vie est en fait une délicieuse femme MI-CHO-KO . Vêtue de noir, et tatouée d'un code étrange, cette femme malicieuse excite et intrigue. On aimerait lui ôter son enveloppe et découvrir quelles friandises se cachent dessous. On est tout CHO devant elle, excité ! Mais intrigué ; céder à la tentation ne serait-il pas un KO assuré ? Du coup, on est partagé, comme MI CHO - MI FROA. Pourtant, si ce KO n'était que pour faire fuir les indécis et se révéler pour les plus téméraires un triomphant OK !? Quand on a su l’apprivoiser, La femme de ma vie, c’est le soleil qui scintille à travers les branches indolentes des saules rieurs sous lesquels les amants se laissent bercer par l’amour, c’est le vend tiède qui balaye les cheveux en décapotable sur la promenade des anglais, c’est de la mousseline blanche qui dessine au ciel bleu des faons et des roses, c’est un tendre et paresseux plaisir chimique les yeux grands fermés sur des cœurs siamois qui se sourient. La femme de ma vie, ce sont des morceaux de bonheur piochés dans l’éternité.

S.M. – 19.06.11

après une semaine d'écoute


j'aime plus que beaucoup :
you have changed , l'amour à mes pieds, l'homme de ma vie, pas la forme, orly dur, j'ai des doutes, reste moi fidèle, la femme de ma vie

sachant que je n'avais pas du tout accroché à la première écoute sur le ms de 'you have changed', mais là je sais pas juste après l'intro instru, je trouve ça parfait, texte super à chanter, de la guitare, j'aime beaucoup les voix féminines sur l'album (c'est rare chez moi donc je souligne), je pense que ça joue aussi sur mon choix de l'homme de ma vie dans mes pref

'l'homme' et 'la femme' : j'aime l'ambiance jazzy, je l'ai déjà dit mais j'y trouve un air de rk qui me plait !

'pas la forme' : pour le côté funky et certains passages du texte

'l'amour a mes pieds' : pour le côté dansant les ouh et pour le texte

'orly dur' : j'aime et puis c'est tout

'reste moi fidèle' : toujours autant, dès la première écoute il y a des mois j'avais adoré ça se confirme

'j'ai des doutes' : pour moi ça doit être LE grand titre de l'album


j'aime beaucoup :
'pourquoi pleures tu ?', 'pourquoi tu pleures ?' , 'la chatte à la voisine' : parce que sympa, agréable, à écouter


j'aime en partie :
'c'est l'avantage' : j'aime bien le texte, la musique c'est pile ce qui me lasse le plus désormais, donc no comment

'le bonheur mon cul' : j'aime la musique, je la zappe facilement à force

'l'éclipse' : j'adore quelque chose dans la musique


je zappe :
'mon amour ma chérie' , 'c'est magnifique'

lili a écrit:

Qu'est-ce que ça peut fai a écrit:

J'ai tout de suite eu un coup de coeur pour cette mélodie entendue pour la 1ère fois sur Myspace en décembre "the chimney" qui est d'ailleurs revenue furtivement en février. Enfin ça s'explique pas !

bon sang mais c'est bien sûr !!! je la trouvais familiaire et pas une seconde je n'ai pensé à ces titres de décembre merci qu'estce

De rien !

Moi l'effet a été violent pendant le film à l'écoute !

Ah mais oui! Je trouvais ça également familier et impossible de savoir pourquoi! Merci!

lili a écrit:

'j'ai des doutes' : pour moi ça doit être LE grand titre de l'album

Do you remember "Wainting for springtime" ?

J'ai des doutes...

M. Clown a écrit:

Le bonheur, mon cul
L’ENORME SURPRISE !!! Le titre qui a lui seul vaut l’achat de la BO. Et je dis ça sans avoir écouté la suite.
Je me suis donc mis ce soir à l’écoute de la tant attendue précieuse galette… De Pontaven ? Je dis Pontaven parce qu’à l’écoute de ce titre, je découvre une BO poilante après avoir raillé hier un graphisme chiche piqué à un écolier de primaire (et comme les Bretons sont réputés pour être avares… )

Musicalement, B.B. fait un nouveau petit détour par le son des 70’s, après Mélancolique. Il emprunte au chaleureux Barry White son ultra sexy funky-soul ( Jfm) et y colle le flot et la chaleur vocale de Renaud Papillon Paravel, ce qui donne un cocktail d’extasy + TNT agrémenté de deux cerises encore liées - parce que deux c’est plus coquin Il me semble d’ailleurs avoir déjà évoqué ici Barry White mais je ne sais plus ni quand ni où.
Mais je pense aussi au torride Sea Sex and Sun, autre amuse-gueule écrit très vite par Gainsbourg. Sûr, B.B. tient là son SSS et ça va faire des ravages ce été sur les pistes de danse si ça sort en single.
Je suis toujours sur ce même titre qui tourne en boucle depuis… Wahou !!! Déjà tout ce temps ! Cela m’a permis de comprendre le message caché de cette chanson sérieusement poilante. Pour ceux qui non pas compris le message passé par B.B., je l’ai transcris ci-après, en vers, parce qu’un vers ça va, mais trois vers, bonjour les ébats


Le « No sir », mon cul

Motus et bouche décousue
Pour ballet de langues mêlées
Corps à corps, collés, serrés
Main dans le cou, main au cul

J’ai bien trop la bite rude
Pour ce soir tout seul me coucher
J’ai bien trop la bite rude
Pour rentrer sans avoir chopé
J’ai bien trop la bite rude
Pour laisser mes boules au panier
J’ai bien trop la bite rude
Et la nuit sera playtex playtex playtex

Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul

Barry White me tient en laisse
Envie de rouler des pelles
Sur Papillon Paravel
J’ai des frissons jusqu’aux fesses

J’ai bien trop la bite rude
Pour ce soir ne pas emballer
J’ai bien trop la bite rude
Pour dompter Papayou lélé
J’ai bien trop la bite rude
Pour rester planté couilles croisées
J’ai bien trop la bite rude
Et la nuit sera durex durex durex

Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul


SM – 16.06.11

Tu devrais en faire une chanson, tes paroles sont glam à mort...........Jean Genet à côté c'est au pays de candy.......

Pourquoi tu pleures ?


Ainsi, le voilà donc, l'attendu successeur
De "La Superbe" ! C'est du "transitoire", dit-on...
Comme une "parenthèse"... J'entends bien. Méditons
Sur ce fait, toutefois. Étudions l'épaisseur



De la chose... avant de poser un jugement.
Du miel, bien des fois, qui suinte ou affleure,
Mais sans tomber jamais dans le mielleux, la fleur
Bleue. Ailleurs, c'est la roue libre qui, sagement,



Ouvre le noir bitume avec délectation.
La caverne, taverne arverne, la caresse
Ténébreuse. Comme au seuil d'un fabuleux naufrage,



Sur une vague immense... Ô coeur saxifrage,
Dont l'horizon boîteux dans un cratère se dresse !



L'augure est bon : la suite entre en gestation !

M. Clown a écrit:

L’éclipse
B.B. flirte avec la frontière de la fin du monde, d’abord au-delà avec le post-apocalyptique mais salvateur Cours ! parce que « the show must go on » se tue à dire le vitalisme, qui dépasse les pauvres mortels intérimaires que nous sommes. L’éclipse, c’est l’autre côté de la frontière, le nôtre, celui que le chaos attend les bras grands ouverts mais au-delà duquel les petits animaux naïfs qui se débattent espèrent toujours la rédemption.
Avec ce nouveau titre sombre et messianique, B.B. signe le retour du chanteur légataire que l’on a découvert avec Ton héritage et où il léguait à sa fille une fatalité morose à fleur de peau. L’éclipse est le legs des deux jours à tuer qui restent avant l’apocalypse et après laquelle il n’y aura définitivement plus rien. Le ciel y est à l’orage, l’atmosphère tendue et électrique et l’ombre du Verbe dit l’urgence à s’aimer sur une BO qui pourrait être le générique de fin d’un film catastrophe des frères Larrieu.
Alors la voix de B.B. chevrote et joue de la prosodie comme un homme vacillant sur l’arche qui va chavirer. Cette voix est celle de Cleet Boris chantant les sirènes, mais les sirènes alarmantes qui annoncent une catastrophe, c’est celle d’un crooner superbe pour toujours. Dans une chanson belle à donner la chair de poule, émouvante à pleurer, B.B. lance un appel à s’aimer d’un amour charnel et spirituel, flamboyant et magnifique comme le chantait Sardou dans son grandiose Je vais t’aimer.
Alors n’attendons pas, comme l’ordonne B.B., et jetons nous dans la raisonnable déraison de la folie libertaire, des plaisirs outrageants et de l’amour sauvage stigmatisant avec des « je t’aime » à la pelle pour que le vide qui viendra porte pour l’éternité l’emprunte de l’Homme, un regrettable être exceptionnel malgré tout.

S.M. - 18.06.11

Merci Mister C pour cet hommage à L'éclipse
C'est mon coup de coeur de l'album (c'est un peu bizarre de préférer un bonus dans un album...)

On n’a que l’avantage/C’est l’avantage
B.B. réunit les beaux amants séparés
Un jour par Marceline Desbordes-Valmore
Laissant deux cœurs insulaires privés de trésor
L’amour éternel n’étant pas fait pour durer.
C’est du moins ce qu’on dit.

C’est vrai qu’ils connurent des jours d’amour rhapsodique,
Des roses que des promesses perdues ont vu faner,
Des pas isolés dans la neige maculée,
Des cieux blanc cassé et des hivers apathiques.
C’est ce qu’il a écrit.

Mais de l’amour infini B.B. fait sa quête,
Implorant le retour de son amour d’avant
Dans les mots roses et bleus d’un Paris stupéfiant
Où les éclaircies s’accommodent des tempêtes.
C’est ce qui fait la vie.

Alors B.B. respire la vie, ses avariesLes séparés
Martiennes et éphémères, ses délices vénusiens
Et éternels qu’en définitive jamais rien
N’éteindra, en portant un regard attendri
Sur l’amour infini.

B.B. signe son nouveau futur grand classique de la chanson française après le très "druckérien" Ton héritage, un classique beau comme Les séparés de Julien Clerc, d’abord dans une démo piano/voix myspacienne à la beauté sobre et profonde (la plus émouvante et ma préférée), habillée pour la B.O. de guitares vintages glissant entre 60’s et 70,s.

S.M. – 14.05.11 – 19.06.11

éphèse a écrit:

M. Clown a écrit:

Le bonheur, mon cul
L’ENORME SURPRISE !!! Le titre qui a lui seul vaut l’achat de la BO. Et je dis ça sans avoir écouté la suite.
Je me suis donc mis ce soir à l’écoute de la tant attendue précieuse galette… De Pontaven ? Je dis Pontaven parce qu’à l’écoute de ce titre, je découvre une BO poilante après avoir raillé hier un graphisme chiche piqué à un écolier de primaire (et comme les Bretons sont réputés pour être avares… )

Musicalement, B.B. fait un nouveau petit détour par le son des 70’s, après Mélancolique. Il emprunte au chaleureux Barry White son ultra sexy funky-soul ( Jfm) et y colle le flot et la chaleur vocale de Renaud Papillon Paravel, ce qui donne un cocktail d’extasy + TNT agrémenté de deux cerises encore liées - parce que deux c’est plus coquin Il me semble d’ailleurs avoir déjà évoqué ici Barry White mais je ne sais plus ni quand ni où.
Mais je pense aussi au torride Sea Sex and Sun, autre amuse-gueule écrit très vite par Gainsbourg. Sûr, B.B. tient là son SSS et ça va faire des ravages ce été sur les pistes de danse si ça sort en single.
Je suis toujours sur ce même titre qui tourne en boucle depuis… Wahou !!! Déjà tout ce temps ! Cela m’a permis de comprendre le message caché de cette chanson sérieusement poilante. Pour ceux qui non pas compris le message passé par B.B., je l’ai transcris ci-après, en vers, parce qu’un vers ça va, mais trois vers, bonjour les ébats


Le « No sir », mon cul

Motus et bouche décousue
Pour ballet de langues mêlées
Corps à corps, collés, serrés
Main dans le cou, main au cul

J’ai bien trop la bite rude
Pour ce soir tout seul me coucher
J’ai bien trop la bite rude
Pour rentrer sans avoir chopé
J’ai bien trop la bite rude
Pour laisser mes boules au panier
J’ai bien trop la bite rude
Et la nuit sera playtex playtex playtex

Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul

Barry White me tient en laisse
Envie de rouler des pelles
Sur Papillon Paravel
J’ai des frissons jusqu’aux fesses

J’ai bien trop la bite rude
Pour ce soir ne pas emballer
J’ai bien trop la bite rude
Pour dompter Papayou lélé
J’ai bien trop la bite rude
Pour rester planté couilles croisées
J’ai bien trop la bite rude
Et la nuit sera durex durex durex

Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul
Le « No sir », mon cul


SM – 16.06.11

Tu devrais en faire une chanson, tes paroles sont glam à mort...........Jean Genet à côté c'est au pays de candy.......

Pour la musique, le spécialiste, c'est Med

jfmoods a écrit:

Pourquoi tu pleures ?

Du miel, bien des fois, qui suinte ou affleure,
Mais sans tomber jamais dans le mielleux, la fleur
Bleue. Ailleurs, c'est la roue libre qui, sagement,



Ouvre le noir bitume avec délectation.

Voilà pourquoi nous pourrons affirmer qu'il s'agit bien d'un album de B.B. et pas seulement une parenthèse comme il veut le faire croire, sans doute par manque d'assurance, comme d'habitude - même si certains titres, non produits, étaient plus beaux en démo sur son myspace.

négative a écrit:

Merci Mister C pour cet hommage à L'éclipse
C'est mon coup de coeur de l'album (c'est un peu bizarre de préférer un bonus dans un album...)

C'est un bonheur de faire plaisir à un ange

Je ne trouve pas bizarre de préférer un bonus ou un titre caché chez B.B. ; on y déniche souvent des perles ; je pourrai revenir sur les raisons de ces "perles".

l'amour à mes pieds, c'est une drogue.
Je l'aurais bien vu sur la superbe, dans le CD2

M. Clown a écrit:

Blind Boy Grunt a écrit:

Le bonheur mon cul
J’sais pas trop.
L’instru me fait penser à un vieux porno de Brigitte Lahaie.
Il y a un côté laid back qui tire vers la seconde division.
Le refrain me laisse croire que c’est peut-être voulu – ou alors c’est moi qui suis obsédé par les pornos avec Brigitte Lahaie.
Je dis pourquoi pas mais ça reste un peu anecdotique.

Entièrement OK avec toi BBG même si je n'ai jamais vu un porno avec B.L. Mais c'est vrai que ce titre respire l'époque bénie des pornos des 70's ; il y avait du vrai amour, de l'humour ; les actrices n'y étaient pas encore des femmes-objets, des esclaves pour plaisirs bestiaux d'hommes barbares.

c'est marrant, moi c'est la musique de "jaloux de tout" qui m'a toujours fait penser à une musique de film porno des 70's

j'aime vraiment de plus en plus "j'ai des doutes". Je la trouve angoissante, peut être la plus flippante du Cd... a coté votre "Eclipse" et le clin d'oeil à gainsbourg avec son cul dans l'herbe tendre, c'est du pipi de chat

wouh je suis d'acc avec julien

concernant "l'homme de ma vie" : finalement ça passe mais il faut plusieurs critères :

- quand la nuit est tombée
- quand on est zen et prêt a écouter ce genre de chanson
- et quand on veut bien se donner la peine d'écouter et de manière attentive le morceau jusqu'au bout

julien a écrit:

concernant "l'homme de ma vie" : finalement ça passe mais il faut plusieurs critères :

- quand la nuit est tombée
- quand on est zen et prêt a écouter ce genre de chanson
- et quand on veut bien se donner la peine d'écouter et de manière attentive le morceau jusqu'au bout

le seul truc que j'aime pas à propos de cette chanson, c'est que parfois j'ai l'impression que c'est Patricia Kass qui la chante

c'est fou, hier je me suis presque fait la même reflexion

julien a écrit:

j'aime vraiment de plus en plus "j'ai des doutes". Je la trouve angoissante, peut être la plus flippante du Cd... a coté votre "Eclipse" et le clin d'oeil à gainsbourg avec son cul dans l'herbe tendre, c'est du pipi de chat

mouais enfin comme par hasard tu prends comme exemple la phrase la plus anodine de l'éclipse ceci dit je reconnais que "j'ai des doutes" a aussi un côté angoissant

julien a écrit:

Arnkyl a écrit:

l'impression que c'est Patricia Kass qui la chante

c'est fou, hier je me suis presque fait la même reflexion

3 !

je trouve cette comparaison bien plus évidente que celle des journalistes qui comme par hasard cite toujours carla bs

"Mille et onze" facettes," nulle monotonie"...
La belle trace! Tirer un fil d'un personnage, d'un film,et offrir cette ballade mélancolique et éclectique. Quel cadeau original!
Je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà rencontré ce concept. Une cristallisation à partir d'une chanson, l'homme de ma vie, et tout se place en harmonie.
Entre le ressenti du moment et la souple nécessité de sons pour les images, ça donne une sorte de puzzle délicieux.

J'ai entendu Aznavour dire: "Prenez les anciennes chansons et réinventez-les." Illustration tout à fait réussie dans les reprises de BB.
Son interprétation plus confidentielle de "Reste-moi fidèle" en atténue le côté machiste originel,
"C'est magnifique", tout simplement magnifié avec guitare-baisers. Je suis toujours aussi émue par la vibration du mot vie chez Benjamin Biolay...
"Mon amour, ma chérie", heureuse surprise! J'entends un son sourd (l'orgue Hammond?) en appui de sa voix qui éclaire la chanson de l'intérieur et lui donne de la profondeur.
Quant à "la chatte à la voisine " , un écho, une sorte de version orientalisante, plus sexuée, que la sensuelle ..."Chère inconnue"!!

Pour la création pure, l'installation toute en douceur, le climat d'une belle anglaise , tirée du film (je l'avais oubliée!) et cette voix féminine et charmante.
On croit l'ambiance posée mais une autre fièvre arrive: " Pas la forme" : une énergie électro dansante incroyable. Devrait plaire cet été en espérant que les gens posent une oreille sur les paroles. Seule "la chambre du mort" laisse chez moi un certain froid, niveau compréhension. Je vois pas!

"Le bonheur, mon cul! Elle emporte.Sorte de mix de rap murmuré avec l'envolée de la voix sur le mot cul. Il ose. Estampillé BB. Et j'adore le dé---sespoir, syllabe décallé à souhait.

J'aime aussi beaucoup la chanson miroir, masculin féminin. Celle-là, on en goûte vraiment le climat et l'interprétation à la lumière du film. Le côté presque improvisé du moment, le swing, le style piano-bar tout à fait idoines, au contraire.

"J'ai des doutes", musicalement envoûtante. Une superbe plainte. Cette ligne de violon ! Une amplitude qui, c'est vrai, nous laisse un peu sur notre faim...

"Pourquoi tu pleures?", sympa l'idée d'avoir invité E Devos. Petit divertissement , sans plus pour moi.

"lL'éclipse" , texte intéressant, musique aux fulgurances un peu angoissantes mais la coloration no future ne m'emballe pas .
J'ai le sentiment qu'elle se relie en plus radical aux derniers mots du film: de toute façon on va tous mourir!

Et mes deux phares:

"L"amour à mes pieds" ou l'embarquement immédiat dans le monde de BB. Le clignotement du début, les oungh du cœur , la tonalité chaude de la voix qui prononce de si beaux mots et les cordes au fond: du bonheur pur!

Et puis,
" C'est l'avantage" . Sommet de mélancolie et d'émotion. A dire vrai , à la première écoute, je n'ai pu retenir mes larmes. Tant de choses dites!
Mille souvenirs enfouis.Un accent suranné , une touche de Rose Kennedy, des mélodies de bords de mer, des serments fanés...
Le départ de la mélodie au piano est divin, la voix profonde, l'écriture poétique et tendre.
Un concentré de merveilles.
On y sent des réminiscences de Brel, bien sûr, et de Ferré:
"Détester tes retards"---------"ne rentre pas trop tard, surtout, ne prends pas froid."
"Mais l'amour est un mur qu'on escalade à vie". Voilà!.

Bien du plaisir, en ce début d'été, ce parfum d'album.



Désolée pour la longueur!

Sinon, je crois que c'est mon 300 tième post depuis mon accostage, ici . J'aurais pas cru! Il faut croire que les havres y sont bons!
.

Citation :

Et puis,
" C'est l'avantage" . Sommet de mélancolie et d'émotion.

moi je suis d'accord
je trouve que c'est + puissant que "ton héritage" (bien qu'en ce moment je me surprend à retomber amoureux de cette chanson), parce que dans "c'est l'avantage" il y a un coté limite "live" , on dirait une prise directe, ou je sais pas quoi, ça fait moins "propre". Et je trouve que cet air de piano n'est pas lassant, ni facile. J'aime vraiment à chaque écoute