pour une fois c'est pas moi qui suis largué

@ julien tu me désoles parfois
je suis presque certaine que c'est toi qui avais mis les liens de cette émission à peine il tombait alors qu'on les attendait, sujet passages tv

Tiens ! Y en a un qui se plante de fil sur le forum... et qui les sucre aussi ! C'est intolérable !

Tu es mon amour
Titre étoile filante portant le vœux du saint Graal de B.B. : l’amour définitif et immortel, dont la quête se perd dans des bras inconnus où se jette B.B. désespérément, certainement par dépit parce que trop sentimental pour leur pomme.
« Ne me quitte pas » sous-entend B.B. dans l’esquisse d’un épanchement brelien. B.B. se livre sans concession, passionnément et furieusement bizetin, courageusement et exclusivement offert, amoureusement et définitivement féminin dans l’âme. Ritournelle tournant comme une valse hors du temps, éternelle, avalant les couleurs de l’amour arc-en-ciel, du velours des noces de coton goûtées à son rubis intime, perlant sous un ciel de faïence bleue, aux noces de chêne indéfectible face au vent.
Tel est son Graal, telle est son amour définitive :
Elle est son amour exclusivement
Elle est son amour qui jamais ne ment
Elle est son amour contre vagues et vents
Elle est son amour immaculé blanc
Elle est son amour éternellement.

M. Clown a écrit:

Tu es mon amour
« Ne me quitte pas » sous-entend B.B.

j'ai bien cette idée

julien a écrit:

elle me touche + qu'en concert bizarrement...

Sans doute parce qu'elle est jouée plus délicatement.
Attention Julien! Tu risques de devenir sensible à la poésie et moins réceptif à G. Noé

M. Clown a écrit (à Julien) :

Citation :

Tu risques de devenir sensible à la poésie

Là, y a un blème !

Sans viser personne
La perte de la superbe dévoile l’unique conviction de la vacuité et ouvre le couloir qui conduit au néant. Les dalles de ce noir couloir s’égrènent seul, aspiré par ce qu’il reste de la sombre lueur cardiaque qui n’éclaire plus qu’une solitude morne. La route se fait seul et sans viser personne, de tant de lassitude. Et puis viser qui ou quoi, quand la nuit enveloppe des fantômes desséchés sur lesquels le ciel sanglote ? Liquéfié par l'encre noire de la pluie, le cœur de B.B. s'évanouit dans les oripeaux d'un hiver funèbre. Epuisé de mendier la lumière, il quitte les dernières guenilles qu'une brise glaciale jette dans l’oubli. Le ciel dans sa couverture ombrageuse finit de border le lit de pétales de chrysanthèmes qui pleuvent de ses yeux, abandonnant son regard à un océan de vide obscur. Des sentencieuses conclusions de son album noir (« rien de moi ne restera »), et de Qu’est-ce que ça peut faire (« au bout de la route il n’y a qu’un grand désert »), B.B. tire le suc de toutes ses peines lasses dans une chanson qui exhale l’envie d’en terminer, dans le fond et la forme tant verbale que musicale.

pourquoi y'a pas de coeur ?

Parce qu'elle fait partie des chansons "dispensables".

mister c a mis un zéro ? faut que je lise ça

Mister C !

waouh tu nous as fait un avis compliqué à lire faut que je relise au moins deux fois

mais juste 'rien de moi ne restera' est un de mes passages cultes dans l'oeuvre bbienne

M. Clown a écrit:

Parce qu'elle fait partie des chansons "dispensables".

j'avais peur d'avoir compris ça... quelle horreur de mettre 0 à cette chanson
tu as mis combien à mélancolique ?

M. Clown a écrit:

Parce qu'elle fait partie des chansons "dispensables".

je ne te comprends pas !

Il me semble que cette chanson a eété écrite un peu vite. Je soupçonnerais presque B.B. d'avoir écrit les paroles avant et d'avoir collé une musique dessus. Le fin finit d'ailleurs brutalement, vous ne trouvez pas? Ce "brutalement" résume l'idée de lassitude qui transpire d'ailleurs dans cette chanson et dans le message que j'ai voulu faire passer.
Par contre, je n'ai pas mis de 0 ; je n'ai juste pas mis de

moi dès que je lance cette chanson, elle m'envoie ailleurs dès les premières notes de guitare... ça coule tout seul et c'est paisible... bref j'aime

Justement, ça coule trop tout seul, comme le dernier souffle. Jusqu'ici, B.B. disait à demi-mots, tout en retenue, même dans la grossièreté. Ici il concentre tout son dégoût et toute sa lassitude. Je ne dis pas qu'il ne faut pas aimer cette chanson. On peut la prendre comme un exercice de style qui dit l'envie d'en finir. D'ailleurs tout l'album est un exercice de style, comme l'était le live au Barbar, mais il s'agit du très grand frère du live.

M. Clown a écrit:

Il me semble que cette chanson a eété écrite un peu vite. Je soupçonnerais presque B.B. d'avoir écrit les paroles avant et d'avoir collé une musique dessus. Le fin finit d'ailleurs brutalement, vous ne trouvez pas? Ce "brutalement" résume l'idée de lassitude qui transpire d'ailleurs dans cette chanson et dans le message que j'ai voulu faire passer.
Par contre, je n'ai pas mis de 0 ; je n'ai juste pas mis de

Bah perso,quand j'écoute Sans Viser Personne et Mélancolique,je reconnais vite laquelle à été écrite à la va-vite

Et sinon, I Want You (She's So Heavy) des Beatles,qui dure 7min s'arrête brutalement aussi,n'empeche qu'elle reste géniale !

Il va falloir que j'écoute les Beatles alors?

Bah pas forcément, mais tu parles de cette fin brutale comme si ça cassait toute la chanson

Et s'il dit les mot avec une telle lassitude comme tu dis,c'est peut-être pas parce qu'il l'est ?

Justement, c'est pour cela que j'ai écrit que cette lassitude était dans le fond et la forme, verbalement et musicalement.

M. Clown a écrit:

B.B. tire le suc de toutes ses peines lasses dans une chanson qui exhale l’envie d’en terminer, dans le fond et la forme tant verbale que musicale.

je trouve que ceci est bien choisi pour en parler

même si je ne comprends pas si tu vas jusqu'à dire que cette chanson est lassante pour lui qu'il veut arriver au bout au plus vite ou juste lassitude de la vie ?

pour julien

M. Clown a écrit:

Mélancolique
Nouvel hommage à la Grande Françoise, nouveau clin d’œil à cette récurrente jeunesse qui n’en finit pas de foutre le camp. Ou bien pudique autoportrait voilé d’un masque confondant de Fançoise H. Car artistes délicats, surannés, lunaires, d’ailleurs, d’un monde où vivent les sirènes, tous deux le sont certainement. Autre testament du magnifique dernier album, ce texte d’adieu (« vous ne le verrez plus ») semble annoncer une retraite d’anachorète et nous dire les mots définitifs d’une toute prochaine vie secrète : « Les fleuves s’enfoncent perpétuellement dans la mer. Ma vie dans le silence. » (Pascal Quignard). Ces mots raffinés d’orfèvre dentellier (« d’ailleurs » vous dis-je !) sont la main gantée de blanc d’un caballero à sa grande idole, les dessous ultra chics d’une sirène ondoyante s’exhalant d’un bain de réminiscences 70’s, les volutes d’un Gainsbourg ondulées par Jane B., le rêve d’un Tuca caressé par Françoise Hardy. A inhaler les yeux fermés, encore, encore, encore…