ça a commencé

z'êtes là??

on line

ouais, moi aussi, j'avais plu envie de le revoir (étant donné que je connais toute l'histoire).

Qu'est-ce que c'est nul ...

qu'est-ce que tu trouves nul?

bilan pour moi : super beau pour les yeux (plans lumières) , bo vraiment top, acteurs bien

mais alors niveau dialogue et scénario, que de clichés

Mon avis: pareil que lili pour la lumière, de jolis plans, de bons acteurs mais j'ai eu du mal avec l'atmosphère du film...

Comme quoi les (seulement) quelques mots de debrief de Sabine sur le téléfilm c'était pas si choquant

"Ce téléfilm est assurément mauvais"... diront tous ceux qui ont des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne point entendre. Je crois surtout qu'on ne peut pleinement le juger qu'à l'aune de la filmographie de sa réalisatrice. L'amour, tour à tour fantasmé, tarifé, évanoui, tout cela constitue bien l'une des obsessions de Laetitia Masson depuis les origines. Curieux, d'ailleurs, d'observer les correspondances secrètes, troublantes, entre ce "Petite fille" et le long-métrage "Coupable", sorti en 2008. Comme si le premier se présentait comme une sorte de variation obligée du second. Hélène Fillières, d'abord. Les parents, marieurs invétérés (même si la motivation est inversée), ensuite. Le lapin, en forme de clin d'oeil... Et cette fin qui joint les deux intrigues, d'une certaine manière, leur donne une conclusion commune.

Je reviens, un instant, sur "Coupable". Un générique de début qui apparaît au bout de 15 minutes, voilà qui n'est pas banal. Avant cela, alternent, à la grande surprise du spectateur, de courts témoignages individuels de couples (circonstances de rencontre, de mariage, de divorce) et les analyses d'un psychologue. Histoire de nous faire comprendre, avec une grande subtilité, que l'enquête à laquelle nous allons assister après ce petit hors d'oeuvre, sera sentimentale avant d'être policière.

"Petite fille" a également les allures d'une enquête sentimentale. En figure de proue et grand inquisiteur, le destin, ce terrible farceur qui peut nous conduire aux lisières de la folie, faisant de nous de pauvres marionnettes incontrôlables.

Oui, il y a décidément du Racine dans cet univers d'enfermement et d'héritage obligé, où l'on joue du Shakespeare pour se donner l'occasion de respirer quelques minutes, au bout d'une interminable journée d'ennui suffocant. Trivialité de ces heures, toujours les mêmes, ponctuées par les atermoiements infantilisants des parents et les exigences étouffantes de la ferme. La vie de Sylvie est bien le contraire d'une vie vécue. Vie subie, prosaïque, clouée au pilori des redites, qui noie, goutte à goutte, toute image valorisante de soi. Ciel bâché à perpétuité sur l'espoir. Le regard d'Hélène Fillières, au début, est éloquent. Il porte toute la résignation millénaire de ceux à qui la liberté du choix de vie a été, d'office, arbitrairement retirée et qui n'ont, pour tout horizon accessible, qu'un fantasme exacerbé.

Contre toute attente, c'est alors la rencontre, impensable, impossible. Rencontre douloureuse par nature car elle va soulever, d'un bloc, toutes les autres questions jusque là laissées en jachère sous le tapis du fantasme. "Pourquoi pas moi ?" Et ce visage qui commence, doucement, à rayonner, puis à resplendir. Ce qui se passe là est forcément de l'ordre du miracle, de la naissance prodigieuse. Les sens de Sylvie s'éveillent pour la première fois. Moment magique, radieux, dont on ne peut véritablement confier le secret à personne, mais dont le souvenir vous hante, vous grise infiniment.

Puis il y a ce moment d'abasourdissement total : celui de ne pas le trouver, lorsqu'elle arrive en gare de Lille. Cette errance hébétée de 2 jours. C'est un oiseau, prêt à l'envol, auquel on sectionne brutalement les ailes. En vérité, c'est un peu elle-même ce poulet qu'elle égorge un peu plus tard. Sans prévenir, le paradis vire d'un coup à l'enfer.

Hériter ou refuser d'hériter, voici à présent les termes du dilemme propre à tant de situations tragiques où la loyauté est l'élémént moteur, le point d'appui obligé. Renoncer à soi, s'enterrer à jamais hors du monde, se sacrifier aux siens, comme une nonne docile... ou mourir libre, même si cela doit signifier : détruire de fond en comble, anéantir toutes les traces de l'héritage. Nul autre choix.

impressionnant jfm

lili a écrit:

bilan pour moi : super beau pour les yeux (plans lumières) , bo vraiment top, acteurs bien

mais alors niveau dialogue et scénario, que de clichés

Jfm aurait-il apporté au scénario l'épaisseur qui manquait ?
J'avais oublié que ce soir j'avais une séance de Kubrick (Barry Lyndon) ; j'ai donc raté 'Tite Fillette.
D'après ceux qui ont vu Barry Lyndon , aurais-je dû choisir de rester devant ma TV pour voir mon idole de chanteur ?

PHOTOS DU FILM

http://tele.premiere.fr/News-Photos/PHOTOS-Petite-Fille-Benjamin-Biolay-au-naturel-2858994

France 3 est passée sous la barre des 10% de Pda : le téléfilm inédit “Petite fille” avec Benjamin Biolay n'a été suivi que par 8,9% des téléspectateurs. La romance aura sensibilisé 1 875 000 téléspectateurs. Ecrasé par la comédie des Inconnus, Les trois frères, qui a réuni plus de 4,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Vava3003 a écrit:

France 3 est passée sous la barre des 10% de Pda : le téléfilm inédit “Petite fille” avec Benjamin Biolay n'a été suivi que par 8,9% des téléspectateurs. La romance aura sensibilisé 1 875 000 téléspectateurs. Ecrasé par la comédie des Inconnus, Les trois frères, qui a réuni plus de 4,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Si Laetitia Masson avait mise Mimi Mathy dans le rôle de la petite fille face à Benjamin Biolay, l'audience aurait surement était meilleur

arn'

M. Clown a écrit:

Jfm aurait-il apporté au scénario l'épaisseur qui manquait ?
J'avais oublié que ce soir j'avais une séance de Kubrick (Barry Lyndon) ; j'ai donc raté 'Tite Fillette.
D'après ceux qui ont vu Barry Lyndon , aurais-je dû choisir de rester devant ma TV pour voir mon idole de chanteur ?

maybe &

ceci dit tu peux user du replay de france 3 pendant 1 semaine si tu veux juger par toi même :

http://www.pluzz.fr/petite-fille.html

Arnkyl a écrit:

Si Laetitia Masson avait mise Mimi Mathy dans le rôle de la petite fille face à Benjamin Biolay, l'audience aurait surement était meilleur

Petite Joséphine

lili a écrit:

maybe &

ceci dit tu peux user du replay de france 3 pendant 1 semaine si tu veux juger par toi même :

http://www.pluzz.fr/petite-fille.html

Merci Lili.
Pour l'instant je dois souffrir deux secondes de coupures toutes les deux secondes ; comme je n'aime pas le steack haché de mouton, je laisse pour l'instant la bergère à ses moutons. C'est dommage car j'aimais déjà le générique ; nous verrons un autre jour.

Je ne prends conscience qu'à l'instant que mes remarques détaillées sur ce téléfilm auraient été plus pertinentes... en spoiler.

Si M. Clown a lu mon texte, il risque bien de regarder "Petite fille"... d'un oeil un peu différent.

C'est pourquoi je mets les lignes qui suivent en spoiler...

Spoiler:

J'ai vu "Petite Fille".
J'aurai été plus inspiré de ressortir "Barry Lyndon", tiens...
C'est nul.
Poseur, intello mais sans idée.

Bon, entre les téléfilms de deuxième zone, les comédies sans grande utilité ou les BO avec trois chansons, deux reprises et de la copie pissée au kilomètre, je préfèrerai que Biolay se concentre sur ce qu'il sait vraiment faire : des putains d'albums personnels.
Parce que là il multiplie les parenthèses pas très pertinentes et au bout d'un moment, ça va se voir.

Prenons ça pour des pauses "récréatives", qui permettent de se ressourcer, voire de trouver de nouvelles sources d'inspiration, des expériences qui puissent l'enrichir pour ses créations futures....

Vava3003 a écrit:

Prenons ça pour des pauses "récréatives", qui permettent de se ressourcer, voire de trouver de nouvelles sources d'inspiration, des expériences qui puissent l'enrichir pour ses créations futures....

Il y a aussi les vacances, pour ça.

La BO, à la rigueur, pourquoi pas.
Elle est vraiment pas extraordinaire mais il y a de bons moments et puis ça lui permet sans doute d'évacuer quelques trucs avec de se concentrer sur un nouveau vrai projet.
Mais les films...
J'ai lu qu'ici vous avez plutôt aimé "Pourquoi tu pleures" mais c'est pas du tout mon cas...Jamais je ne serai allé voir ce genre de film si Biolay n'avait pas joué dedans. C'est du tout petit cinéma, un sujet mille fois traités, un questionnement existentiel à deux balles...J'avais presque l'impression que le scénario avait été écrit par une ado de 14 ans...Biolay est totalement linéaire dans son jeu, il fait rien passer du tout. Heureusement qu'il y a le duo Devos/Lartigau qui apporte un peu de fraîcheur parce que sinon ce serait la catastrophe totale...

Il a des pulsions de comédien, pourquoi pas.
Mais qu'il se lance dans des projets plus pertinents.
Là, pour moi, il perd son temps.

Chacun se ressource comme il peut, et surtout comme il veut.
Il n'a jamais caché son intérêt pour le cinéma, pas forcément pour devenir comédien ce qui ne semble pas être une finalité dans son parcours artistique. Mais passer par la case acteur, lui permettra peut-être un jour d'aborder autre chose, l'écriture, la réalisation.... Certains artistes manifestent l'envie de s'exprimer dans d'autres modes d'expression, ce n'est pas toujours une réussite mais laissons-lui pour le moment le bénéfice du doute. L'avenir nous le dira.

Vava3003 a écrit:

Chacun se ressource comme il peut, et surtout comme il veut.
Il n'a jamais caché son intérêt pour le cinéma, pas forcément pour devenir comédien ce qui ne semble pas être une finalité dans son parcours artistique. Mais passer par la case acteur, lui permettra peut-être un jour d'aborder autre chose, l'écriture, la réalisation.... Certains artistes manifestent l'envie de s'exprimer dans d'autres modes d'expression, ce n'est pas toujours une réussite mais laissons-lui pour le moment le bénéfice du doute. L'avenir nous le dira.

Il fait comme il veut, sûr.
Juste que pour l'instant, il est brillant dans un domaine, médiocre dans l'autre.
Et - surtout - il semble choisir ses projets cinématographiques par copinage plus que par projet artistique et pour l'instant, cette démarche n'a pas été très fructueuse.

Blind Boy Grunt a écrit:

il semble choisir ses projets cinématographiques par copinage

Dans le 7ème art on appelle ça une "famille artistique".