Pour ne pas déborder dans le sujet consacré à Yann Tiersen... c'est ici que nous parlerons de Jujube

Merci Isa'.
Je ne connaissais pas ce surnom de Jujube.

Elle a écrit une autobiographie qui porte ce titre. Je ne l'ai pas lu.Quand j'ai voulu le faire , elle était épuisée... je ne sais si c'est toujours le cas...

isa vu sa collaboration avec bb je pense que je pourrais déplacer ton sujet gréco dans bb & friends (qui sera donc visible par les non enrgsitrés), ça te va où tu préfères le laisser dans cette partie du forum ?

lili a écrit:

isa vu sa collaboration avec bb je pense que je pourrais déplacer ton sujet gréco dans bb & friends (qui sera donc visible par les non enrgsitrés), ça te va où tu préfères le laisser dans cette partie du forum ?

C'est effictivement la place qui convient à Jujube. Isa' sera certainement d'accord avec ton argument.

Oui je ne pensais pas à cette collaboration !

Avis de Valérie Lehoux sur le dernier Greco pour ouvrir le débat...

Etonnant comme la voix ne change pas - ou si peu. Comme le phrasé, ample, profond, ici ou là pointu pour mieux dé-valer ensuite la pente de ses graves, reste en tout point immuable. Voici pourtant soixante ans (!) désormais que Gréco - devenue si légendaire qu'on peut escamoter son prénom avec tendresse - est entrée en chanson. Carrière éminemment respectable, mue par un amour indéfectible des auteurs et un goût jamais entamé de la prise de risques. La preuve : celle qui chanta Gainsbourg, Brel ou Ferré avant qu'ils soient connus se choisit aujourd'hui une nouvelle génération d'auteurs (qui eux, toutefois, sont déjà connus), tels Olivia Ruiz, Abd al Malik, Miossec ou Adrienne Pauly... Gréco elle-même a sélectionné les textes - en refusant beaucoup au passage.

Quant aux musiques, comme de coutume, elles sont signées Gérard Jouannest, pianiste, compagnon de la chanteuse, et musicien incontestable. Mais, hélas pour les amateurs de simplicité, Jouannest délaisse la mélodie claire pour des partitions plus complexes, succession peu rectiligne de tons et de demi-tons. Gréco, éternelle diseuse, ne chante pas vraiment ; elle nous parle, enveloppée dans un mince tissu de notes et un dépouillement orchestral (piano, accordéon, rien d'autre) qui laisse tout l'espace à sa théâtralité. Certes, la complicité est absolue entre la chanteuse et le compositeur, mais l'album est difficile et peine à nous toucher. On est loin des chansons qui se laissent fredonner, loin des chansons tout court. Gréco fait autre chose ; une expression indomptée, comme elle, sans doute.

Valire Lehoux Télérama 9 mai 2009

IsabelleH a écrit:

Gréco fait autre chose ; une expression indomptée, comme elle, sans doute.

Valire Lehoux Télérama 9 mai 2009

Un album donc qui ressemble pleinement à Gréco. Une bonne reaison pour qu'il reste sur la liste de mes prochains achats.
Merci Isa'.

Je suis beaucoup plus enthousiaste que Valérie Lehoux pour ma part

J'ai pris une place pour le TCE vendredi soir

Comme j'aimerais voir cette grande dame une fois sur scène avant qu'il ne soit trop tard!
J'espère qu'elle passera dans ma région prochainement. Il faut que je me renseigne.

Je l'ai vue en octobre 2008 . C'était la première fois...

IsabelleH a écrit:

Je l'ai vue en octobre 2008 . C'était la première fois...

Quel souvenir en gardes-tu?

éblouissante Juliette, sa robe noire, la poursuite qui la suit, son talent de comédienne, sa voix profonde et grave...

"noire", "profonde" et "grave" : des mots qui me plaisent beaucoup, qui s'inscrivent dans la rareté, la beauté. C'est Gréco.

Juliette Gréco au théâtre des Champs Elysées

Fauteuil de corbeille K14… c’est de là que je vais suivre le concert qui va débuter dans une demi-heure. En attendant, j’observe la coupole de verre du plafond peint par Maurice Denis…Il semble régner dans la salle encore déserte une atmosphère surannée...
Les lumières s’éteignent…Gerard Jouannest au piano et Jean-Louis Mathivier à l’accordéon commencent à jouer… Elle entre par le fond de la scène,vêtue d’une robe noire qu’elle relève légèrement pour marcher, et s’incline devant le public comme si elle lui faisait la révérence et se dirige vers le micro…

Durant plus d’une heure et demie elle va chanter ou plutôt « incarner » vingt chansons : de Je me souviens de tout (chanson de son dernier album) à Ne me quitte pas. Le spectacle est dépouillé et repose entièrement sur elle… Aucun accessoire, sobriété recherchée des lumières de Jacques Rouveyrollis … Gréco est une fabuleuse comédienne , au jeu expressionniste et tragique … Son visage est extrêmement mobile,ses mains virevoltent , son index pointe, ses poings se serrent plein d’une hargne contenue… tout son corps accroche la lumière…Son interprétation tient d’ailleurs plus d’ une parole chantée que d’un véritable chant...La voix grave et profonde est toujours là. Son énergie est extraordinaire et électrise les spectateurs…
Elle parle peu entre les chansons, n’indiquant que les auteurs et les compositeurs. Jacques Brel se taille la part du lion : Bruxelles, Mathilde, La chanson des vieux amants, J’arrive et Ne me quitte pas… suivi par Serge Gainsbourg Accordéon, La Javanaise La chanson de Prévert. et devant Ferré Jolie Môme et Avec le temps. Malicieuse, elle reprend Déshabillez-moi en disant qu’elle ne devrait pas …
Mon voisin passe son concert, les mains en porte-voix à crier « bravo Juliette » à la fin de chaque chanson… Je n’ai pas eu tort de revenir la voir dans ce lieu, six mois après l'avoir vue près de chez moi...

merci pour le résumé isa

IsabelleH a écrit:

Fauteuil de corbeille K14…

qu'est ce ou où est situé un fauteuil de corbeille ?

La corbeille est juste avant le premier balcon dans les anciens théâtre..disons qu'on monte un demi-étage par rapport au parterre. J'étais au premier rang et à cour

ok !

Merci Isa'
Cette soirée semble avoir été magnifique. A te lire, tu semblais quelque peu habitée, comme... déshabillée. Ca donne envie...

J.Gréco parle de Benjamin Biolay ( source RFI 23/10/2003)


RFI Musique : Tracez-nous votre propre portrait de Benjamin Biolay :
Juliette Gréco : Benjamin est beau ce qui ne gâte rien, deuxièmement il est jeune ce qui nous permet tous les espoirs et il a beaucoup de talent, beaucoup, beaucoup. Mais le présenter est impossible ! Je pense qu’il est extrêmement retenu et assez secret. C’est quelqu’un qu’il faut saisir, il faut se donner du mal si on veut le rencontrer, il est assez silencieux.


Comment s'est effectué la rencontre ?
C’est moi qui ai demandé à le rencontrer mais il n’avait pas encore sorti de disque. J’avais entendu ce qu’il avait fait avec Salvador. Il est venu à la maison, il a écouté des musiques de Gérard Jouannest (accompagnateur et époux de Gréco, ndlr). Il avait déjà deux chansons qui sont deux petits bijoux. Il a travaillé ensuite sur des musiques de Jouannest, des choses absolument magnifiques. C’est une superbe collaboration, magnifique! Je suis heureuse d’interpréter ses mots parce que ce sont de beaux mots.

C'est une nouvelle rencontre dans votre parcours ?
Ma carrière ne s’est construit que sur des rencontres et Dieu sait qu’elles ont été belles, miraculeuses et exceptionnellement riches. Donc ce n’est pas facile de rentrer dans le club et Benjamin y est entré sans peine.

On le compare souvent avec Gainsbourg ?
Il a de Gainsbourg une certaine manière de chanter mais il écrit comme lui-même. L’influence est plus secrète que ça dans l’écriture, elle n’est pas évidente, elle est évidente dans l’attitude physique, dans la gestuelle, dans la voix, mais il écrit comme lui-même.

Aimeriez-vous retravailler avec lui ?
Absolument!

Catherine Pouplain-Pédron

merci isa

Merci, merci beaucoup Isa' pour ces jolis mots de Juliette, même s'ils datent. Je ne les avais jamais lus.

9 octobre - France 5 - 20h35 Empreintes

A 82 ans, l'actrice et chanteuse Juliette Gréco évoque sa jeunesse passée chez ses grands-parents et sa jeunesse à Saint-Germain-des-Prés, notamment.

De son enfance loin de sa mère à sa jeunesse endiablée à Saint-Germain-des-Prés, de ses amitiés avec les plus grands à ses carrières dans la chanson ou au cinéma, du grand amour de sa vie à celui pour sa fille, Juliette Gréco, âgée de 82 ans, se souvient tout. «Ma mère ne s'est jamais occupée de nous vraiment. Elle disait : «Vous avez gâché ma vie». Elle nous a posées chez nos grands-parents à Bordeaux, qui vont nous élever jusqu'à l'âge de 8 ou 9 ans. Nous partons pour Paris quand mon grand-père me quitte. Il emporte avec lui quelque chose de très fort de moi, que je ne récupérerai jamais». Ainsi se confie l'actrice au cours de ce document intimiste.


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j'aime bien ces docu 'empreintes' si j'y pense je jetterai un oeil à la rediff de 08:00 - Dimanche 11/10 sur France 5

ah voir Gréco , ça vaut sans aucun doute le coup. Merci pour l'info même si je ne sais pas si je pourrai regarder