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Juliette Greco

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lili

lili
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MessageSujet: Re: Juliette Greco Juliette Greco - Page 5 EmptyMer 25 Avr 2012 - 10:33

La vie en musique de Juliette Gréco
http://www.telerama.fr/musique/la-vie-en-musique-de-juliette-greco,80732.php

A l’occasion du Printemps de Bourges, six chanteurs français emblématiques évoquent leur parcours musical. Première de la série : Juliette Gréco, qui ne mâche pas ses mots.

Juliette Greco - Page 5 Juliette-greco,M85006


Les racines

« Dans la cour de l'école, j'entendais les filles chanter « O Catarinetta bella Tchi-tchi »... Je trouvais ça très drôle, mais ça ne m'a jamais bouleversée. Puis j'ai découvert Agnès Capri... Et elle m'a bouleversée. Je l'ai découverte par ouï-dire, par le philosophe Merleau-Ponty ou par Boris Vian. On parlait beaucoup d'Agnès Capri à cette époque-là. Alors, moi aussi, je me suis mise à chouiner des chansons.

Immédiatement, ce sont les textes qui m'ont intéressée. A Saint-Germain, nous étions très portés sur la lecture. Nourris aux textes de Queneau, Alphonse Allais, Michaux... A la poésie en général. Des choses à la fois très accessibles et plus compliquées. Tout était bon. Nous avions de gros appétits. Et les gens que nous lisions étaient vivants. C'était un instant magique de la vie : on vous parlait de Camus ? On allait à la Rhumerie, on le voyait discuter le bout de gras à une table, il vous disait : « Bonjour, vous buvez quelque chose ? » C'était quand même ahurissant. Ce rapport entre les gens, ce rapport humain...


La chanson

Je ne pensais pas en faire métier. Je voulais plutôt jouer Hermione et entrer à la Comédie-Française ! Mais j'ai éprouvé un vrai plaisir à chanter. Tout de suite. Sinon j'aurais arrêté. J'y ai trouvé le moyen de m'exprimer. Moi qui pensais ne m'exprimer qu'avec mon corps et le texte des autres, j'y ai senti, en plus, ce plaisir intime de la musique. Ça m'a aidée à vivre. Une bonne chanson, c'est une pièce de théâtre. C'est pour cela que c'est si difficile. Car c'est très difficile. Une forme très particulière d'expression.

La chanson française vient de la rue, de la révolution. Il pleut bergère, La Carmagnole... Le Temps de cerises est né des barricades. Je la chante parce qu'elle veut dire quelque chose qui me tient à cœur et au cœur. Ouvrir une bouche pleine de rien, ce n'est pas très intéressant. Certes, beaucoup de chansons sont vides de sens, elles permettent aux gens de fredonner. Ça ne m'étonne pas, ne me surprend pas. Quand un type vend des millions de disques — comme Tino Rossi l'a toujours fait — avec les textes qu'il chante... Bon. Des millions de femmes ont mouillé leur culotte pendant des décennies pour entendre « Marinella, Ah reste encore dans mes bras ». C'est comme ça, on ne va pas nier l'évidence !


Les Yé-yé

Les yé-yé ont beaucoup repris ce qui existait ailleurs. Johnny Hallyday, par exemple. Je ne m'y suis pas intéressée parce que, à l'époque, Elvis Presley était encore vivant. Il ne faut pas faire moins bien ce que les autres font mieux. C'est pour cela que je n'ai jamais repris Barbara. Après... Les nouvelles chanteuses des yé-yé étaient ravissantes. Françoise Hardy était absolument magnifique, Sylvie Vartan aussi, un plaisir des yeux. Et puis toutes les chansons n'étaient pas si idiotes : Sylvie Vartan chantait des choses extrêmement bien écrites. Comme un garçon, c'est plein d'humour. Mais nous ne faisions pas le même métier. Je l'ai d'ailleurs dit un jour à un journaliste qui s'était empressé de le rapporter sous une couleur qui n'était pas celle que je désirais. J'avais juste dit : « Mlle Vartan et moi ne faisons pas le même métier. » C'est un fait. Moi, je ne danse pas, je ne montre pas mes jambes et je ne suis pas blonde ! Les gens aiment bien les clivages... Pourquoi ? Chacun apporte ce qu'il a à apporter. Quand les gens vous disent « vous êtes formidable », ce qui m'arrive, je n'oublie pas qu'il y a aussi des millions de gens qui me détestent. Certains m'aiment, d'autres pas du tout.


Les années 1970

J'ai eu un choc quand j'ai vu un tout jeune homme un peu rond et tout bouclé, en première partie de je ne sais plus qui à l'Olympia, et qui s'appelait Julien Clerc. Un choc. Qu'apportait-il de nouveau ? Un physique, cette tête de chérubin avec des grosses boucles brillantes d'ébène, une belle bouche pleine de dents. Un très beau jeune homme. Il avait pour lui l'extrême jeunesse et une nouvelle façon de se mouvoir, librement. J'ai aussi adoré Maxime Le Forestier. C'était des fleurs, ces gens-là... Ils avaient des fleurs partout, et dans la tête, et dans la bouche, et sur leurs vêtements... Ils étaient très rafraîchissants. Ils voulaient le bonheur, ils parlaient du bonheur. Moi, je n'y croyais pas... N'empêche, ça fait du bien. On reçoit un bouquet de roses, on le met dans l'eau, on sait très bien qu'il va mourir mais on fait en sorte d'en profiter le plus longtemps possible. Et puis ces chansons voulaient dire quelque chose, c'était un pas en avant.


La nouvelle génération

Je suis toujours comme un chien de chasse, je renifle partout ce qui se passe. Biolay n'était pas très connu quand nous avons travaillé ensemble. C'est un formidable écrivain de chansons, qui m'a plu tout de suite. Abd al Malik, je l'adore, c'est un homme de lumière. Il ne faudrait pas qu'il plonge trop profondément dans la religion car c'est une chose dangereuse. Olivia Ruiz a un tempérament de feu. Elle est très féminine, très jolie, elle bouge bien, personne ne sait comment elle vit, elle est discrète et a une présence très forte sur scène.

Dans les chansons comme dans la vie, le langage a changé : on ne dit pas « je t'aime » comme avant. On ne dit pas « je pars » comme avant. On ne dit pas « va-t'en » comme avant — d'ailleurs on ne dit plus « va-t'en ». Il y a d'autres mots, qui traduisent sans doute un autre état d'esprit. Est-ce que, globalement, le niveau d'exigence est le même qu'hier ? Pour ceux que j'aime, en tout cas, je le pense. Dans leur langage à eux, ils sont exigeants. Le langage de Barbara ou celui de Brassens étaient déjà deux langages très différents. Barbara était dans une simplicité acrobatique, mais c'était très bien écrit. Vous savez, il n'y a rien de plus compliqué que de faire simple. »


Gréco en quatre dates

1927 Naissance à Montpellier
1952 Premier 25 cm, Grand Prix du disque
1967 Déshabillez-moi, plus grand succès
2012 Ça se traverse et c'est beau, dernier album en date
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jfmoods

jfmoods
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MessageSujet: Re: Juliette Greco Juliette Greco - Page 5 EmptyMar 12 Juin 2012 - 14:31

Les Sonos tonnent, le club chanson #52 : Da Silva et Juliette Greco

-> http://www.telerama.fr/musique/les-sonos-tonnent-52-da-silva-et-juliette-greco,76709.php
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jfmoods

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MessageSujet: Re: Juliette Greco Juliette Greco - Page 5 EmptyLun 8 Juin 2015 - 8:14

Les nuits de France Culture_La joie de vivre_Juliette Gréco

-> http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5047199
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lili

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MessageSujet: Re: Juliette Greco Juliette Greco - Page 5 EmptyLun 8 Juin 2015 - 10:42

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MessageSujet: Re: Juliette Greco Juliette Greco - Page 5 Empty

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Juliette Greco

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