t'es fou toi !

ouai, un peu

Yo man....Oh pardon, Yo woman, fait connaître mon adresse à Mr Clown s'il te plaît.

Lili et Jean.
Jean, je tente de te communiquer mon adresse e-mail par la mp du forum dès maintenant.

M. Clown a écrit:

Lili et Jean.
Jean, je tente de te communiquer mon adresse e-mail par la mp du forum dès maintenant.

Voilà, mon mp est posté. J'attends tes nouvelles, Jean.

Benjamin et le Matéo Gallion était dans ma boîte aux lettres samedi dernier ( Jean).


Pour faire durer le plaisir, mais aussi comme j'étais très occupé, je n'ai ouvert le boîtier que ce lundi matin! Je vais essayer de faire durer le plaisir encore quelques temps

pour jean

le moment n'est-il pas venu d'en parler ?

J'ai trop de respect pour B.B. pour ne pas l'écouter d'une oreille et le lire d'un oeil attentifs. J'ai passé trois semaines avec Aimée Mann exclusivement en voiture parceque overbooké pour prendre un peu de bon temps chez moi. Et puis j'avais promis à Lili que je lui donnerai mes impressions sur Aimée Mann. Je serai encore trés occupé les dix prochains jours mais je vais tout de même prendre le temps de me pencher sur le Matéo Gallion. Je reviendrai donc en parler la semaine prochaine. Je pense que j'en parlerai par épisode, pour faire durer le plaisir.

A ton rythme... je m'en voudrais de t'imposer quoi que ce soit...

Il y a peu, tu m'as pourtant imposer d'oser ; je me suis d'ailleurs exécuté. Mais je m'en voudrais que tu t'en veuilles!

c'est pour le plaisir de te lire... mais tu parles très souvent de prendre son temps...

nous attendrons et découvrir petit à petit est aussi déicieux

IsabelleH a écrit:

c'est pour le plaisir de te lire... mais tu parles très souvent de prendre son temps...

Il est vrai que je parle souvent de prendre son temps. Le temps m'obsède (je trouve la vie trop courte) et nous sommes dévorés par les nouvelles technologies qui nous obligent à aller "plus vite que la musique". Cette course folle et insensée fait de nous des esclaves que l'on empêche de se poser, sans doute parce que se poser permettrait de se poser des questions, de bonnes questions. Alors parler de prendre mon temps est aussi une forme de militantisme. Ca me rappelle un Houellebecq (encore lui!) ; il faudra que j'en parle dans la rubrique Méditons.

Voici comme promis mes impressions sur Benjamin Biolay et le Matéo Gallion. Je me livre à un exercice particulier puisque je m'engage à n'écouter qu'une chanson par jour! Je ne le fais pas seulement pour faire durer le suspens mais aussi pour faire durer mon plaisir et l'espérance d'aller de surprise en surprise. Vu l'exercice de style du premier titre du Live au Barbar, (un style encore jamais entendu chez B.B.), je peux espérer d'autres surprises.



D’emblée les premiers mots font penser à l’humour potache du Mickey maousse de Gainsbarre mais dans un style beaucoup moins trivial. La voix de B.B. emprunte également de manière flagrante au timbre de celle du Gainsbourg des débuts. Le ton enjoué nous rappelle que B.B. a collaboré avec L’Affaire Louis Trio et qu’il apprécie le travail d’Hubert Mounier.
Si B.B. parle d’amour, nous sommes à mille lieues de sa Chère inconnue. Ici, pas de B.B. torturé ni même du classique dandy de Rose Kennedy. B.B. fait ses classes, ne se dégonfle pas et parle de sa poupée en assumant ses inspirations dans un amusant pastiche.
Pour pleinement apprécier cette salade sucrée, prenez un sourire de L’Affaire Louis Trio, glissez-y un doigté de Django, et nappez d’un souffle du Gainsbourg des années jazz. Mélangez ces singuliers et joyeux ingrédients et vous obtenez une plaisanterie sacrément bien enlevée, un jazz manouche terriblement entraînant. L’improbable duo entre Gainsbourg et L’ALT n’aurait certainement pas renié cette récréation maousse costaud !

Merci Emilie.

ça donne envie

merci

J’ai commencé par m’imprégner du texte. L’ambiance urbaine m’a fait penser à La Biographie de Luka Philipsen écrit et composé à quatre mains avec Keren Ann et coproduit par B.B. On retrouve également un paysage familier chez le chanteur (« les antennes de télé» donneront « les yeux rivés sur les tours et les émetteurs » de L’autocar Planche) et le même besoin d’évasion (« Ce soir mon amour impossible, je fuis tes humeurs impossibles » finira en « J’ai laissé mon grand amour et mon vélo moteur » du même L’autocar Planche).
Une fois la chanson sur la platine, B.B. se fait crooneur. Dans le premier titre, on sentait une filiation ou du moins une reconnaissance certaine pour le travail de l'ALT. Sur ce titre, B.B. adopte franchement le timbre de voix et le phrasé de Cleet Boris et nous renvoie au « Succès de larme » d’un groupe dont on aura retenu surtout les sympathiques clowneries, oubliant l’immense talent d’un Sinatra français malheureusement pas assez exploité – à mon très humble avis.
L’ambiance musicale est exotique, tendance hawaïenne. L’île n’est pas loin, ou la plage, ou du moins… le camping ! Avant d’écrire ce titre, B.B. a dû écumer les bals et enlever quelques jeunes conquêtes pour composer ce slow « emballant ».
Les crescendos et decrescendos de la flûte aérienne de Gaëlle Biolay sont envoûtants et les mots susurrés de B.B. font l’effet de baisers dans le cou.
Jamais, jusqu’à « As time goes by » que B.B. a chanté pendant sa tournée de T.Y., je ne l’avais entendu dans le registre du crooneur, alors que l’album Rose Kennedy aurait pu s’y prêter.
Jamais, non plus, je n’avais entendu un B.B. aussi déluré, poussant un cri rauque à son public, après l’avoir sollicité pour de nouveaux applaudissements ! Nous sommes loin de l’image du timide chanteur.
Ce n’est toujours pas du grand B.B. : B.B. continue de faire ses classes dans un autre exercice de style très agréable à écouter en boucle (comme le premier titre ; ce que j’ai fait au moins un bonne douzaine de fois !).


Les paroles :


A suivre...

J'ai également édité mon précédent message pour y ajouter les paroles de Elle est gonflée. Je pense, Lili, qu'il faudrait les mettres au début du sujet comme tu l'as fait pour les autres albums mais je ne sais pas faire. A toi de jouer

Troisième titre du Matéo. Que d'eau, que d'eau!



C’est le seul titre signé de B.B. et Kalim.
Un texte sorti d’un fond de tiroir de ses années collège ? Un texte menthe à l’eau, ou plutôt lait à la menthe tellement le texte déborde de voie lactée (beaucoup plus jeune, j’aimais boire du lait à la menthe aux terrasses des bars le dimanche avec mon père).
On retrouve le même paysage urbain morose (« Les autos comme des lueurs de désespoir brûlent sur le périphérique mêlant leurs phares », prémices à « Dans la nuit noire j’aperçois les voitures sur le boulevard de ceinture », Nuits blanches) et l’envie d’ailleurs.
« Fuyons ! » nous dit B.B. et on voudrait bien l’écouter. Alors je l’écoute… En musique
Pour son voyage dans les étoiles, B.B. nous emmène en balade irlandaise sirupeuse, pâle esquisse de ce qu’il fera pour le sympathique groupe Shelby quatre ans plus tard et pousse sa voix dans des aigus inhabituels qui n’atteignent pas les étoiles

Les paroles :



A suivre...

M. Clown a écrit:

Sur ce titre, B.B. adopte franchement le timbre de voix et le phrasé de Cleet Boris

bb qui chante avec la voix d'hubert

M. Clown a écrit:

les mots susurrés de B.B. font l’effet de baisers dans le cou.

M. Clown a écrit:

Jamais, jusqu’à « As time goes by » que B.B. a chanté pendant sa tournée de T.Y., je ne l’avais entendu dans le registre du crooneur, alors que l’album Rose Kennedy aurait pu s’y prêter.

c'est vrai !

M. Clown a écrit:

Jamais, non plus, je n’avais entendu un B.B. aussi déluré, poussant un cri rauque à son public, après l’avoir sollicité pour de nouveaux applaudissements !

waouh !

M. Clown a écrit:

Je pense, Lili, qu'il faudrait les mettres au début du sujet comme tu l'as fait pour les autres albums mais je ne sais pas faire. A toi de jouer

no problemo je le ferai dès à la fin de tes chronique

M. Clown a écrit:

Les étoiles

première déception si je comprends bien ?

Ce n'est qu'une petite déception car comme je l'ai dit plus haut, B.B. fait ses classes ; il ne faut donc pas s'attendre à du grand B.B. Ce disque, vu le peu que j'en ai écouté (3titres) et la lecture des textes, ne peut intéresser que les ultra fans de B.B. en tant qu'artiste et qu'homme à la fois. Il ressemble pour l'instant à un mélange fleur bleue/franche déconnade. Toutefois, les deux premiers titres sont très sympa à écouter en boucle. Mais il ne faut pas y rechercher spécialement du B.B., plutôt un album... tout compte fait, je n'en dirai pas plus. J'attends la fin pour donner mon impression d'ensemble.

ok

Quatrième titre du Matéo Gallion :

Dans la cuisine

A la lecture des premières lignes on est instantanément projeté dans un tableau figurant une ancienne pub’ bucolique et ensoleillée pour de la ricorée.
La musique ne dément pas cette impression : l’enjouement du Matéo, la fougue dans les jeux instrumentaux, le sifflement joyeux de B.B. et son exhortant « Vas-y Mamadou » au guitariste espagnolisant dépasse cette fois les mimétismes ALTesques pour un pastiche digne des gais Poubelles Boys. Il fallait oser dire "le beurre oublié n’fait plus son fier-à-bras !".
Qui a dit que B.B. était un chanteur triste ne pleurant que sur son sort ? Une chanson à conseiller aux oreilles du chanteur du Big Bazar.

Les paroles :