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| {palermo hollywood} les articles | |
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Darrendans les tympans, dans les tempi Age : 34 Humeur : Négatif puisque tout fout le camp Localisation : Rennes Nombre de messages : 5009 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Lun 11 Avr 2016 - 15:04 | |
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Darrendans les tympans, dans les tempi Age : 34 Humeur : Négatif puisque tout fout le camp Localisation : Rennes Nombre de messages : 5009 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mar 12 Avr 2016 - 12:57 | |
| En une des Inrocks cette semaine. |
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Jeu 14 Avr 2016 - 9:29 | |
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turlututu Localisation : merveilleux nuages Nombre de messages : 119 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Ven 15 Avr 2016 - 1:01 | |
| Oui, j'ai lu l'article de l'obs qui est en sa faveur. Mais la citation sur Salvador existe bien et n'est pas nouvelle. La maladresse de leur part à été dans la presentation et la mise en page en ligne. Si je me souviens, il avait déjà sabré une partie de la promo de Vengeance, je ne sais plus pourquoi .Assez dommage que l'attente d'un album qui s'annonce si réussi et fort soit gâchée par tant de violences.
Que l'extrait " Autour de Chet" est beau! Merci, lili.
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Flo86la superbe Age : 56 Humeur : A l'arrière j'avais ma guitare mon laisser-passer et trois tonnes de cafard Nombre de messages : 4036 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Sam 16 Avr 2016 - 20:10 | |
| pour 1000 tweet haineux, il y en a 1 qui remet les choses en perspective (par rapport au chanteur des Eagles of). Après, bb n'a pas de filtre, ça fait trop plaisir aux journalistes d'extraire ce qui fera le buzz. Perso, j'en ai un tel ras le bol de la langue de bois que je trouve ça rafraichissant.
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Dim 17 Avr 2016 - 10:26 | |
| justement je voulais lire celle de l obs pour ce qu il y avait d intéressant qui n était pas relayé aux détriments de ces conneries dont on a rien à foutre, qu il aime ou pas bidule ou chouette, qu est ce qu on s en fiche, surtout sur hs, si ça fait pas 25647 fois qu on en parle alors c est la première.. c est ce qu il dit d autre sur sa musique qui m importe donc si tu as un résumé là dessus, turlututu, je prends |
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Flo86la superbe Age : 56 Humeur : A l'arrière j'avais ma guitare mon laisser-passer et trois tonnes de cafard Nombre de messages : 4036 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Dim 17 Avr 2016 - 13:15 | |
| article dispo pour les abonnés actuellement (et je ne suis pas abonnée) , j'espère que cet article a du fond à voir... les cochonneries ça se vend mieux que le sens (elle est trop bien ma phrase en fait ) si ça inspire bb pour en faire une chanson, je lui donne de bon coeur |
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turlututu Localisation : merveilleux nuages Nombre de messages : 119 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Dim 17 Avr 2016 - 13:42 | |
| Malheureusement, lili, je n'ai pas de résumé à ma disposition mais si j' ai un peu de temps, j'essaierai d'en extraire quelques phrases. Hier soir, l'itw du journal et de Delahousse était délicate et agréable et Il a joliement parlé de Renaud. Après plus tard dans la soiree , petite et rafraîchissante poussée d'égotisme adulescent sur Instagram. Et ça marche! Irremplaçable, zombi-BB- panda |
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Flo86la superbe Age : 56 Humeur : A l'arrière j'avais ma guitare mon laisser-passer et trois tonnes de cafard Nombre de messages : 4036 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Dim 17 Avr 2016 - 15:05 | |
| merci je mets l'instagram du coup, je comprends son trac, parler devant 2 personnes ça me paralyse.... |
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Dim 17 Avr 2016 - 15:26 | |
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Angelad'une syllabe ou deux Localisation : De la Seine à la Méditerranée Nombre de messages : 1209 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Lun 18 Avr 2016 - 14:49 | |
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chtite-marieni brune ni blonde Age : 43 Humeur : Princesse Wesh Wesh Localisation : dans les rues de Paris Paris Nombre de messages : 15552 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mar 19 Avr 2016 - 12:07 | |
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: {palermo hollywood} les articles Mar 19 Avr 2016 - 16:00 | |
| "L'amour c'est une pulsion de curiosité, un désir de rencontrer l'autre... Sans amour, les gens crèvent. Ça ne nécessite pas d'être aimé, mais de ressentir." joli merci pour le lien jdd, effectivement on apprend des choses et sur l album et ses projets télérama : http://www.telerama.fr/musique/palermo-hollywood,141197.php |
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mar 19 Avr 2016 - 16:44 | |
| «Cet album représente une somme extraordinaire de travail. Ç'a été une aventure géniale, comme le montage d'un film imaginaire», raconte Benjamin Biolay à propos de Palermo Hollywood, qui sortira le 22 avril. http://www.lefigaro.fr/culture/2016/04/18/03004-20160418ARTFIG00264-benjamin-biolay-un-latino-lover.phpREPORTAGE - Le chanteur publie ce vendredi Palermo Hollywood. Enregistré à Buenos Aires, ce nouvel album constitue le récit d'une longue obsession pour la culture sud-américaine. Son nouvel album n'est pas encore sorti mais Benjamin Biolay pense déjà à la suite. «Sur les quarante titres que j'ai enregistrés, nous en avons conservé trente. Si Palermo Hollywood rencontre le succès, je sortirai un deuxième volume.» On n'avait pas vu le musicien aussi inspiré depuis La Superbe, album qui le révéla auprès du grand public en 2009. Il emploie volontiers le terme «obsessionnel» pour qualifier son implication dans ce nouveau projet. «J'ai commencé à travailler sur le disque en juillet dernier sans faire de pause pendant neuf mois. Je me suis privé de vacances mais je me suis offert un beau voyage», explique-t-il, radieux. Le soleil baigne le salon de son appartement, où il vit entouré d'animaux de compagnie. Palermo Hollywood, du ... Cet article a été publié dans l'édition du Figaro du 19/04/2016 . 80% reste à lire.http://www.lefigaro.fr/culture/2016/04/18/03004-20160418ARTFIG00264-benjamin-biolay-un-latino-lover.php |
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mar 19 Avr 2016 - 16:48 | |
| Benjamin Biolay et le voyage en Argentine : "Ma vie est un tango" Palermo Hollywood est le 8e album de Benjamin Biolay, une immersion totale en Argentine, pays qu'il a adopté depuis une dizaine d'années. Parce que Piazzola et Che Guevara l'ont attiré quand il n'était encore qu'un gamin perdu de Villefranche sur Saône, il est allé s'y lover et y a laissé la musique le porter. Il annonce déjà un second volume, une suite à ce voyage musical. Dans Palermo Hollywood, il rend à ce pays dont il est tombé amoureux, ce qu’il lui a donné. Des sonorités d’abord : avec le football, le tango, le bandonéon par exemple. Des figures de proue comme José Luis Borges, et un peu de folie comme celles de Maradona et du football argentin. Plongée dans l’histoire d’un homme qui vit un amour impossible à Buenos Aires. Il est accompagné d’un ténor, une soprano (Valérie Gabail), d'un as du bandonéon (Martin Ferres), ou de la voix de José Luis Borges, entre autres. Ça tangue, ça rocke, ça sample, chaloupe en bossa et sussure beaucoup de mélancolie, avec quelques légères sucreries comme dans Miss Miss. La cumbia, le foot et José Luis Borges Ici Benjamin Biolay ouvre les portes de trois des chansons de Palermo Hollywood. Palermo Queens traduit mon envie de danser, c'est la cumbia qui m’a inspirée. La cumbia c'est la musique et la danse populaire, l'Argentine d'aujourd'hui, qui se joue avec des synthé rudimentaires.Dans la cumbia c'est l'envie de danser qui compte. Borges futbol club : Borges n’aimait pas le football et pour lui c’était un moyen d’inféoder les masses. Mais j’ai mis sur la bande de cette chanson un commentaire sur le but du siècle en 1986, signé Maradonna contre l'Angleterre. Le commentaire est de Victor Hugo Morales. Maradonna dribble toute l’équipe de Angleterre et met ce but incroyable quelques minutes après en avoir mis un sur une faute de la main caractérisée ; c’était une revanche sur la guerre des Malouines. Victor Hugo Morales, éditorialiste urugayen fait alors le commentaire le plus poétique de l’histoire du foot , il invente le nom de Diegoal, pour parler de Diego, et il dit de lui que c’est un "barillet cosmique". Derrièe cela, j’ai fait une ritournelle un peu symphonico-lyrique, avec la voix de la soprano Valérie Gabail. Dans Pas sommeil, c’est vraiment la voix de Borges qu'on entend, pour accompagner l'histoire d'une longue nuit d’insomnie. Une nuit qui pourrait être une nuit de lecture. Je ne sais pas dire l’effet que produit une chanson, je sais ce que j’ai voulu faire ; mais l’effet chez les autres est souvent plus intéressant. La musique vient par moments de fulgurances, c'est inattendu. L’appel de la chanson il ne faut pas le rater, c’est la musique qui me convoque. C’est une pulsion qui date de l’enfance que d'avoir ce besoin de m'exprimer en musique. Charango, bandonéon et clavecin Les seuls instuments typiquement argentins qui figurent dans cet album sont le charango (petite guitare ou luth que l'on joue en Amérique latine) et le bandonéon. Sinon ce sont des instruments habituels. Quelques notes de clavecin viennent colorer le tout, en hommage à Enio Morricone. "J'ai travaillé avec plusieurs musiciens argentins et notamment Martin Ferres, un artiste extraordinaire de l’ex Bajofondo tango club. Je n'avais pas envie de faire une musique de saveur et de clichés argentins ; le mieux c’était le bandonéon de 2016 et la classe de Martin Ferres. C’était compliqué de l’avoir car il est très pris mais c’était formidable. J’étais très intimidé bien sûr, comme toujours d’ailleurs dans ces cas-là, par l’idée de jouer avec quelqu’un comme lui, mais c’est joyeux comme sentiment. Benjamin Biolay" Biolay en cinq mots • Rire: c’est une bonne moitié de ma vie et de ce que je suis. J’ai très envie d’être dans des comédies en tant qu’acteur, un peu à la manière d'un Buster Keaton, et dans la musique c’est pas ma pulsion de faire marrer les gens, mais le rire et l’humour, sans cela la vie n’est pas possible ; tous les jours un truc me fait marrer, mais c’est privé. • Bras d’honneur : ce sont des gestes que je fais au football, quand l’arbitre met un carton rouge à tort. C'est un geste à la fois désuet et de supporter. Des bras d'honneur dans le métier ? Les gens ont envie de fabriquer une sorte de personnage autour de moi, qui serait un Serge Gainsbourg, plein d’aspérités qui déblatère sur tout le monde. Je lis des concentrés d’interviewes hilarants. Quand vous lisez que le chanteur des Eagles of Death metal, est quelqu'un que je considère comme un "---" sachant qu’il est militant pour le port d'armes et qu’il est anti avortement, c’est désespérant et je pense que la plupart des gens sont d’accord avec moi. Dire la vérité en interview c’est une grande question, faut-il le faire, ça n’est pas sûr. Tous les personnages que j’encense, à qui je fais des déclarations d’amour à longueur d’entretiens, on n’en parle jamais. Donc c’est une envie de fabriquer un personnage que je ne suis absolument pas. • Déclaration d'amour : celle du 14 avril va à Christophe Miossec et son single, Après le bonheur, qui d'ailleurs est un peu tangueriste . je voudrais dire à Christophe que je fais partie des dizaines de chanteurs qu’il a décomplexé. Souvent on dit que Dominique A a décomplexé la chanson française, c’est faux, car quand on a entendu pour la première fois Faussaire, c’est une claque qu’on a prise, tellement c’était brillant. Alors que Christophe quand il joue Boire de manière rock c'est vraiment décomplexant ; donc je déclare mon amour à Christophe Miossec, mais aussi à Dominique A bien sûr. • Confiance : Je ne vois pas du tout de quoi il s'agit. Confiance en moi, on s’en fiche de savoir. J’ai assez confiance pour être devenu un musicien professionnel, j’ai mené des combats pour lesquels il faut faire montre de confiance, mais les gens qui me connaissent ne diront jamais que ce qui est remarquable chez moi c’est ma confiance en moi. • Pleurer : trop de choses me font pleurer. Pour que j’ai une activité lacrimale il faut qu’il m’arrive quelque chose de très intime, ou un choc esthétique. Je peux pleurer vraiment physiquement en apprenant le décès de quelqu'un que j’apprécie. Mais parfois je peux pleurer de colère en voyant les exécutions massives perpétrées par des imbéciles radicalisés, quand je vois ces abrutis radicalisés qui essaient de dicter notre façon d’être. Cela me fait pleurer de colère. Par Christine Siméone http://www.franceinter.fr/depeche-benjamin-biolay-et-le-voyage-en-argentine |
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Angelad'une syllabe ou deux Localisation : De la Seine à la Méditerranée Nombre de messages : 1209 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mar 19 Avr 2016 - 19:09 | |
| Je me permets de poster cet article de Telerama, signé Valerie Lehoux. On sait l'admiration qu'elle porte à BB. En tout cas, pour ma part et pour l'instant, je le trouve très bien écrit et bien senti.
Benjamin Biolay revient avec "Palermo Hollywood", album ample et sensuel. Immergé dans le tourbillon de Buenos Aires, il se libère des carcans de la chanson française. Quitte ou double. Sept ans après son coup d'éclat de La Superbe, soit il prouvait avec un nouvel album choc qu'il règne toujours au sommet de la scène française ; soit il prêtait le flanc aux attaques des envieux et des détracteurs en publiant un disque certes bon — on n'en attend pas moins de lui —, mais pas renversant. En 2012, et en dépit de plusieurs titres puissants, Vengeance n'avait pas laissé de trace impérissable ; quant à ses reprises de Trenet, l'an dernier, elles eurent beau sonner comme une jolie parenthèse, elles n'ont rien apporté de majeur à sa carrière. Tout allait donc se jouer là, dans un septième album studio dont on ne savait presque rien avant de le découvrir, si ce n'est que Biolay l'a en grande partie façonné en Argentine.
Bingo : Palermo Hollywood (du nom d'un quartier de Buenos Aires) s'impose dès la première écoute comme un disque intense et dansant, à la fois doux et tranchant, impressionnant par son ampleur et son souffle, qui évoquent les grandes musiques de films ; par sa richesse musicale et vocale (lire encadré) ; par son constant croisement de français et d'espagnol ; par sa modernité, ancrée dans un tourbillon urbain à la langueur traversée d'élans vitaux. Par la fièvre, aussi, qui se dégage de ses quatorze pistes ; le romantisme ardent, dangereux, qui les innerve de bout en bout. Et par son formidable pouvoir d'évocation : écouter Palermo Hollywood, c'est larguer les amarres géographiques et sensorielles pour se laisser porter vers un ailleurs plein de promesses, d'aventures, de déchirures, et de hasards qui n'en sont pas. Un album aux ambiances cinématographiques « Audio película », dit Biolay pour qualifier son disque. Film sonore, donc. Il a raison. Sans céder au format de l'album-concept, l'oeuvre est viscéralement cinématographique : les chansons se font générique, ou scènes à part entière qui parfois se répondent, se prolongent les unes les autres, et relancent la dramaturgie de l'ensemble. Un disque-film avec ses gros plans (Miss Miss), ses ralentis (Palermo Soho), ses courses folles (La noche ya no existe), ses séquences sans parole (Yokoonomatopea). Ambiances nocturnes et chaleur moite, où les veilles interminables aiguisent les sens, brûlent la raison. « Je pourrais me coucher peut-être, mais j'ai de l'amour plein la tête. Je pourrais me coucher peut-être, mais j'ai peur de ne pas renaître. » Qu'il chante, qu'il susurre ou qu'il parle, Biolay y apparaît en héros cabossé, foudroyé de désirs et de mélancolie, hanté par l'idée de la mort et l'envie de vivre. Et si, de-ci de-là, des images de Paris surgissent tels des élancements (« la Seine est en vente, elle déborde de larmes »), si un titre au parfum amer évoque soudainement le chômage (Ressources humaines, remarquable), c'est bien à Buenos Aires, dans un tourbillon sensuel loin des traumas parisiens de ces derniers mois, qu'il nous entraîne. Au son de Borges et des stades de foot Immersion totale. Le chanteur, auteur, compositeur et réalisateur, nous fait entendre la clameur de la ville et des grands-messes footballistiques (avec un extrait d'un duel Argentine/Angleterre en quart de finale de la Coupe du monde de 1986), ou la voix de Jorge Luis Borges disant l'un de ses poèmes (Ajedrez, sur Pas sommeil). C'est qu'ici tout se fait musique. Souvent, d'ailleurs, les textes ne tiennent pas vraiment la lecture — à l'inverse de ceux d'un Beaupain, par exemple —, mais prennent leur éclat en s'accolant aux notes, rebondissent au gré de phrases uppercuts ; d'apparence classique, ils ont intégré les codes du rap. Quant aux arrangements, ils écartent eux aussi les murs, convoquant les références (classique, world, reggae, rock, hip-hop), tout en s'affranchissant des carcans : les instruments fusionnent dans une clarté époustouflante — cordes, bandonéon, charango, cuivres, pianos, vocodeur, batterie, congas, guitares, programmations, choeurs et même clavecin (!). Son album le plus abouti Immanquablement, on songe parfois, de loin, au Clandestino de Manu Chao. Si ce n'est que Palermo Hollywood, plus riche, va bien au-delà. Quinze ans après le premier disque de Biolay, il est non seulement sa production la plus aboutie, mais aussi l'une des plus marquantes qu'on ait entendues depuis des mois. Certains y verront un album-somme, un condensé de ce qu'il a fait jusqu'à présent ; c'est d'autant plus tentant que l'homme a déjà chanté l'Argentine (Buenos Aires, en 2009) et que La Débandade, pièce maîtresse de ce nouveau disque, sonne comme un écho à La Superbe. Mais jamais encore le chanteur n'était allé si loin dans la maîtrise des sons et des sens, suscitant autant d'entrain que de serrements de coeur chez ceux qui l'écoutent. Une fois de plus, pour son audace et son habileté à ingérer des influences, Biolay risque de se voir comparé à Gainsbourg. Certes. Si ce n'est que, à mesure des disques et des années, il n'a plus grand-chose à envier à son aîné. Benjamin Biolay à Buenos Aires. Pour ce nouvel album, le chanteur s’est nourri de la clameur de la ville. Un disque choral Le talent, c'est aussi de savoir s'entourer. De musiciens de choix, bien sûr, mais aussi de voix, parfois inattendues, qui donnent à la sienne une brillance nouvelle. Dans le passé, Biolay avait invité Françoise Hardy, Jeanne Cherhal, Orelsan ou Carl Barât à lui donner la réplique. Cette fois, il s'est d'abord et logiquement tourné vers des artistes du cru : l'Uruguayo-Argentine Alika, chanteuse de reggae dancehall nerveux et dansant (La noche ya no existe), la comédienne Sofía Wilhelmi, à la prestation mi-parlée, mi-rappée incisive et prenante ( Palermo Queens et Palermo Soho ), et le ténor Duilio Smiriglia, soliste du Teatro Colón de Buenos Aires, dont le chant poignant illumine Palermo Spleen. Une autre artiste lyrique, française cette fois, la soprano Valérie Gabail, développe de luxueuses vocalises sur Palermo Hollywood et Ballade française (Biolay avait chanté avec elle dansPop'pea). Enfin, les plus attentifs ou ceux qui liront le livret distingueront une voix féminine feutrée et familière sur Ressources humaines : celle de Chiara Mastroianni.
Palermo Hollywood, de Benjamin Biolay, 1 CD Barclay. |
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Flo86la superbe Age : 56 Humeur : A l'arrière j'avais ma guitare mon laisser-passer et trois tonnes de cafard Nombre de messages : 4036 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mar 19 Avr 2016 - 22:07 | |
| merci à toutes |
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melvil75plus jamais d'horaires Nombre de messages : 10539 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mar 19 Avr 2016 - 22:12 | |
| Merci |
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Mimi Age : 36 Localisation : pau Nombre de messages : 101 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Mer 20 Avr 2016 - 13:09 | |
| Merci!!! |
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Ven 22 Avr 2016 - 22:19 | |
| une tournée est en prévision : . Pourquoi cette idée d’aller écrire un album en Argentine ? « Ça fait dix ans que je vais en Argentine. On m’a invité là-bas pour y jouer et je suis tombé amoureux de cet endroit. C’est un pays qui me ressemble, et je me sens mieux dans cet environnement qu’à Paris. Peut-être moins qu’à Lyon (sourire), mais en même temps, l’ambiance est très napolitaine, très “vieille Europe” ». Est-ce que ça change quelque chose d’enregistrer si loin ? « Non, pas du tout. On peut être influencé quand on voyage, par les lieux que l’on visite. Alors ça change quelque chose au niveau de l’écriture, de la composition. De toute façon, j’enregistre à Bruxelles, la plupart du temps. A Buenos Aires, on a juste enregistré les musiciens argentins. Et ils sont géniaux. En dix ans, j’en ai rencontré vraiment beaucoup. » L’Argentine a connu une vraie banqueroute, il y a quelques années… « Oui, c’était bien pire que la Grèce. La monnaie était totalement dévaluée, ses avoirs étaient gelés. Et le pays s’est relevé, malgré ses mutilations. Ce sont des gens qui ont vécu tellement de drames – la dictature est encore dans leurs mémoires –, ils savent se reconstruire. » Ils ont une réputation très mélancolique… « Oui, ils sont extrêmes, dans tout. Ils ont même transformé leur mélancolie en inventant le tango ! Quand ils sont tristes, c’est absolument, on peut friser le morbide. Et quand ils sont joyeux, qu’ils font la fête, c’est jusqu’au chaos total. Dans ces cas-là, demain ne compte plus. » Musicalement, ça vous a apporté quoi ? « Quand un musicien a une relation aussi forte avec une ville, ça peut totalement le transformer. Le panorama, la vie quotidienne, les sons de la ville, ce qu’on entend à la radio, tout nous nourrit. Tout d’un coup, quand on prend une guitare, on s’étonne soi-même. C’est comme un trop-plein qui a besoin de sortir. » Vous allez jouer un seul concert cet été, à Fourvière… « Oui, on va jouer l’album dans l’ordre, sans le transformer. On va retrouver mes musiciens habituels, plus une équipe venue d’Argentine, et on est tous très impatients de travailler ensemble, de sortir de nos habitudes. Ensuite, il y aura une tournée, les chansons vont vivre. Mais jouer un seul concert cet été, c’est très agréable, très libérateur. On peut se lâcher, vivre le moment comme une fête. » Vous avez écrit une chanson sur Yoko Ono, c’est ironique ? « Pas du tout, j’aime beaucoup Yoko, et depuis longtemps. J’ai hâte d’aller voir son exposition à Lyon. Je viens de passer une année à travailler, j’ai un retard énorme. Ce disque a mis autant de temps à naître qu’un vrai bébé… » On lit plein d’interviews de vous en ce moment sur internet… « La plupart du temps, ce sont des interviews que je n’ai pas données, ce sont des gens qui regroupent des vieux dossiers, en cherchant sur Google. C’est désespérant. Je passe mon temps à parler de choses que j’aime, de l’enthousiasme que j’ai à proposer ce disque, et il en ressort ces exhumations, ou des phrases coupées en quatre. Faire de la promo dans ces conditions, c’est limite contre-productif. » Vous regrettez d’avoir parlé politique ? « Non, je suis un citoyen comme les autres, je peux donner mon avis. Ce sont les hauts fonctionnaires et les militaires qui sont tenus à un devoir de réserve… » http://www.leprogres.fr/actualite/2016/04/22/une-ville-peut-transformer-un-musicien |
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Flo86la superbe Age : 56 Humeur : A l'arrière j'avais ma guitare mon laisser-passer et trois tonnes de cafard Nombre de messages : 4036 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Sam 23 Avr 2016 - 20:20 | |
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melvil75plus jamais d'horaires Nombre de messages : 10539 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Sam 23 Avr 2016 - 20:54 | |
| Interessant, en plus quelques pistes sur le tome 2, merci |
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Angelad'une syllabe ou deux Localisation : De la Seine à la Méditerranée Nombre de messages : 1209 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Dim 24 Avr 2016 - 18:30 | |
| Article très sympathique sur "Tranche de son".
Benjamin Biolay, l’insolence magnifique
btampigny avril 22, 2016 Chroniques Benjamin-Biolay
Les retrouvailles avec Benjamin Biolay sont toujours teintées d’une amertume agréable, d’une « langueur monotone » comme dirait l’autre. Je ne me lasserai jamais de me laisser porter par son timbre alangui, ses intonations gainsbouriennes qu’il a fini par faire siennes avec le temps. Son septième album ne déroge pas à la règle. « Palermo Hollywood », c’est son nom, est un quartier de Buenos Aires en Argentine où BB a trouvé l’inspiration fulgurante pour ses nouvelles chansons. Son nouvel opus sonne comme la bande originale épique et aventureuse d’un film imaginaire. Pour ma part, j’imagine bien un road trip à travers l’Amérique du Sud, parsemé de rencontres, de moments de joie et de désillusions amères.
Voyage au bout de la nuit
L’un des mots qui me vient à l’esprit quand j’écoute ce nouveau disque, c’est la saudade, mot d’origine portugaise qui traduit un sentiment d’abandon, de mélancolie profonde mêlée à de la joie. Ses chansons me mettent dans un état contemplatif, me procurent une émotion indescriptible et m’emmènent très loin. C’est sans doute aussi parce que c’est son album le plus dépaysant, qui fait appel à des racines pour le moins éloignées. Benjamin Biolay a notamment injecté de la cumbia, ce mélange entre sonorités électroniques et traditionnelles, sur « La noche Ya No Existe ». Le titre « Palermo Soho » rappelle lui les divagations de Manu Chao sur l’album « Clandestino », sauf qu’ici elles sont nocturnes et agitées.
L’ombre du grand Ennio Morricone plane également sur certains titres comme « Palermo Spleen », grand moment d’émotion du disque avec ses quelques secondes d’opéra qui ne peuvent que coller des frissons. Ce qui ressort de ce disque, c’est que Benjamin Biolay reste un grand romantique, malgré sa réputation de tête brûlée, d’éternel insolent indomptable. Ses textes explorent le sentiment amoureux et les déceptions qui l’accompagnent comme personne, comme sur l’immense morceau « Pas sommeil ». « Palermo Hollywood » oscille entre douces caresses (« Ballade française ») et gifles vivifiantes (« Pas d’ici »), nous laissant « le cœur en sang et le corps endolori » par tant de beauté. |
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Flo86la superbe Age : 56 Humeur : A l'arrière j'avais ma guitare mon laisser-passer et trois tonnes de cafard Nombre de messages : 4036 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Jeu 28 Avr 2016 - 20:05 | |
| Article de Next Libération «Comme un film de mes pérégrinations» Par Charline Lecarpentier Benjamin Biolay retrace la carte des inspirations de son nouvel album argentin, «Palermo Hollywood». Exposé au soleil argentin, Benjamin Biolay brûle son image de vampire taciturne parisien sur l’embrasé Palermo Hollywood, nouvel album dédié à l’amour, la mémoire et la famille en notes de pochette. Danseur de cumbia et de tango, ses voyages fréquents en Argentine transpirent dans sa voix brumeuse escortée par des invités argentins, de l’Orchestre de Buenos Aires à la chanteuse de reggae dancehall Alika. Avec des mots crus ou poétiquement torréfiés, il chante Palermo, banlieue de Buenos Aires, mais offre aussi une danse à ses démons parisiens sur la Débandade et une Ballade française brouillant les latitudes sans quitter son attitude estampillée Biolay. Sur cet album qui permet de dépasser la Vengeance (2012) et l’hommage à Charles Trenet (2015), les chansons panoramiques et antidatées sont à cheval entre deux hémisphères, sur lesquels il nous guide pour géolocaliser son inspiration.
Hémisphère Sud
Palermo Hollywood : «C’est devenu le titre de l’album car le nom me plaît, mais ce quartier de Buenos Aires n’est pas mon préféré, c’est surtout une rue de la soif, où j’ai bu bon nombre de cuba libre. Buenos Aires est une ville folle, complètement éclatée, les gens y creusent des fenêtres sur les murs, la végétation pousse sur les pierres, on peut y passer d’un siècle et d’un continent à un autre en dix minutes de taxi. J’aime ce chaos structuré, comme la musique là-bas, comme la vie là-bas. J’ai demandé à Sofia Wilhelmi, que j’ai rencontrée sur le tournage de Mariage à Mendoza, de chanter sur l’album car je l’adore, c’est une actrice de théâtre qui écrit très bien et vit à Palermo Queens, l’Argentine typique.»
Les clubs : «Recherchez "boîte de nuit Buenos Aires" sur Internet et vous me verrez dans toutes les vidéos ! En Argentine, les filles comme les garçons sont particulièrement beaux quand ils dansent. Alika, qui chante avec moi sur La Noche ya no existe, est très militante, altermondialiste et féministe, elle s’impose dans le reggaeton en Amérique du Sud, donc autant dire qu’elle a une sacrée personnalité. Sur ce titre où il n’y a, à part moi, que des musiciens argentins, elle a ce flow qui crée le reggaeton rien qu’avec son débit.»
Le stade de foot : «Dès que je vais en Argentine, je vais au stade. Deux heures avant le match, on entend déjà les cuivres, c’est aussi le seul endroit où les enfants sont autorisés à dire des gros mots ! Le titre Borges Futbol Club est un oxymore, car le poète Jorge Luis Borges en avait horreur. Il considérait que c’était la méthode ultime pour abrutir les masses - et le disait, fort de son expérience d’avoir vu le foot instrumentalisé en pleine dictature pendant la Coupe du monde en 1978. A l’époque, j’étais petit et j’avais l’impression que c’était cool, alors que le pays vivait une horreur épouvantable.»
L’opéra : «J’ai entendu chanter le ténor Duilio Smiraglia du Teatro Colón dans une retransmission télévisée et je l’ai contacté pour chanter sur Palermo Spleen. Etant jeune, j’ai joué beaucoup d’opéras, mais ce n’est pas mon genre préféré. Ce n’est pas un manifeste, mais pour moi, passer de l’opéra au reggaeton sur l’album, c’est à l’image de ma playlist qui peut sauter de la Callas à Sean Paul. J’aime aussi beaucoup la cumbia et le cuarteto, que les gens écoutent en Argentine en se bourrant la gueule, avec des textes sociaux, crus et vrais : de la vraie musique de bal.»
Hémisphère Nord
«Ballade française» : «L’album a été fini d’être écrit avant les horreurs du 13 Novembre, je n’ai retapé qu’une chanson, La Noche…, car j’y disais qu’on avait tous des douleurs, d’où qu’on vienne, et je ne sais plus quelle était la formulation, mais j’écrivais qu’on ne pouvait pas se faire tirer comme des lapins en pleine rue. En ce moment, je suis bien dans la moyenne des démocrates français, à la fois effrayé et en colère, et je supplie les gens de ne pas tout mélanger. Mais je me dis que ce pays bouge encore : ce qui se passe avec Nuit debout est inédit, il y a des débats d’idées et ce n’est pas phagocyté par des partis politiques. Donc j’irai, mais je n’ai pas envie de me faire gauler, je veux pouvoir m’exprimer sans qu’on dise : "Hé toi, le chanteur", tout comme on ne montre pas du doigt le boulanger.»
«Ressources humaines» : «Ce titre parle de ces méthodes qui me débectent et que l’on retrouve finalement dans les prémices de la loi El Khomri destinée à faciliter les licenciements. Dans la chanson, je n’y vais pas trop fort dans le clash sociétal, car je voulais que ce soit à l’image de ces gens silencieux qui se font dégager et qu’on n’entend pas. Ce titre ne sort pas de nulle part, je me suis fait virer de chez Virgin et déjà c’était une infâme humiliation d’être convoqué en pensant que c’était pour parler du futur contrat et de ressortir, la queue entre les jambes, sans maison de disques.»
L’Italie : «Toujours sur Ressources humaines, Chiara Mastroianni et Melvil Poupaud chantent en italien. On aurait pu le faire en espagnol, mais cette langue est parfaite pour ces sujets-là, c’est pourquoi j’aime tant quand Nanni Moretti fait des films à portée sociale. Je voulais au début que l’album soit une espèce de western spaghetti, la référence était évidemment le grand Ennio Morricone, que j’écoute comme tout le monde depuis que je suis né, et ici c’est très assumé.»
Le cinéma français : «Le cinéma français est une référence dans le monde, contrairement au rock français. Pour moi, jouer un rôle, c’est toujours quelque chose en plus. Cet album est un peu comme un film de mes pérégrinations en Argentine, mais qui n’aurait pas la légitimité d’exister en tant que tel. Palermo Hollywood est protéiforme, avec ses clips et ses photos, mais lorsque je ferai un film, je ne ferai que ça, d’ailleurs c’est un projet qui est un rêve mais aussi déjà bien plus que dans ma tête…»
«Pas d’ici» : «Ce morceau est un hommage au rock nacional, qui comptait ce groupe argentin énorme, Soda Stereo, et qui remplissait tous les stades d’Amérique latine, mais comme je chante en français, ça devient du rock français. Quant au titre, Pas d’ici, je crois que je ne saurai jamais d’où je suis - et quelque chose me dit que je n’ai pas envie de savoir. Je ne suis pas pressé de rentrer à la maison. |
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liliadmin Nombre de messages : 63971 | Sujet: Re: {palermo hollywood} les articles Lun 2 Mai 2016 - 14:29 | |
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