Après une introduction entièrement instrumentale, "L'appel", Daphné propose avec "Où va Lila Jane ?" une ballade pourtant plutôt évocatrice des ambiances du grand ouest américain que de la cité au carnaval et aux masques colorés. Dans une Venise romanesque, la chanteuse conte ses amours sur le subtil "Moi plus vouloir dormir seule" ou le plus osé "L'homme à la peau musicale". Jazz, musique classique, pop... Elle alterne les styles avec une justesse et une maîtrise palpables sous des arrangements de cordes soignés.

L'univers de Daphné, empreint de poésie et de mystère, n'est pas toujours facile d'accès et s'inscrit davantage dans une scène française un poil élitiste qu'une variété grand public. Mais il serait dommage de ne pas laisser traîner une oreille sur le déchirant "Portrait d'un vertige" , porté par un piano, ou "Hors temps", qui nous laisse un peu perdus au bord de l'eau sans savoir s'il s'agissait d'un rêve ou de la réalité. Quelle couleur va bien pouvoir trouver Daphné pour son prochain voyage ? Jaune, orange ou bien violet ? Sa palette semble inépuisable...

http://www.musicactu.com/actualite-musique/133499/bleu-venise-daphne/

Daphné. Bleu Venise 'Le plein de superbe'



Avec un album impressionniste et poétique inspiré par Venise, Daphné survole la chanson française. Dans la lignée d'un Benjamin Biolay.

On l'imagine en Rita Hayworth, effeuillant les mots et les notes d'une voix sensuelle, retirant lentement ses longs gants satinés de star hollywoodienne. Fatale. Ou bien, au contraire, mutine et enfantine, le nez au vent sur un vaporetto dans la brume d'été d'une cité lacustre. Les images s'enchevêtrent, échappées des chansons et de leur pouvoir de suggestion pénétrant comme un parfum puissant. Daphné s'extrait du temps et du lot commun des chanteuses. Son troisième album est une invitation : Venise, réelle ou fantasmée. Ses ruelles, méandres amoureux dans lesquels on se perd avec jubilation sans savoir où ils vont nous mener ; et son eau, rassurante ou menaçante, reflets sans cesse changeants de nos propres sentiments. Le décor se dessine en filigrane, la voix détache ses syllabes comme autant de touches de couleurs.

Album impressionniste, poétique, addictif, aux arrangements luxueux signés de l'Américain Larry Klein (Joni Mitchell, Melody Gardot...). A l'heure des home studios et des disques bouts de ficelle, celui-ci convoque un orchestre et sa cascade de cordes - du sur-mesure pour cette chanteuse Grand Siècle. Et si tous les titres n'ont pas la même envergure (le premier single, L'Homme à la peau musicale, est curieusement banal), plusieurs sont étourdissants. Oublier la ville, espiègle et léger, qui saisit au vol l'insouciance lumineuse des premiers émois amoureux. Mélodie à personne, voluptueux à souhait, inondé par l'ivresse de l'abandon. Portrait d'un vertige, surplombant nos précipices intimes aussi effrayants qu'attirants. The Death of Santa Claus, l'un des deux titres en anglais de l'album, épique et mystérieux à la Tim Burton, qui ose assassiner le père (Noël) et les illusions de l'enfance. Ici et là, pour la profondeur et l'ampleur, on songera à La Superbe de Biolay, disque ambitieux et marquant autant pour l'artiste que pour le public. On aimerait bien que Bleu Venise soit La Superbe de Daphné.

Valérie Lehoux

http://www.telerama.fr/musiques/daphne-bleu-venise,65453.php

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la comparaison me semble étrange, mais ça n'enlève rien à la qualité de l'album effectivement

lili a écrit:

la comparaison me semble étrange, mais ça n'enlève rien à la qualité de l'album effectivement

Mentionner "Benjamin Biolay" c'est comme un label de qualité depuis le succès de "La superbe". Je suis certaine que grace à cela les gens écouteront plus facilement cet album. La comparaison avec "La superbe" aura peut-être le mérite de booster les ventes de "Bleu Venise"... Tant mieux pour Daphné !

t'aimes daphné qu'estce ou juste qu'elle a l'air sympa alors pourquoi pas un succès ?

lili a écrit:

t'aimes daphné qu'estce ou juste qu'elle a l'air sympa alors pourquoi pas un succès ?

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Ce n'est pas une critique par rapport à l'album de Daphné, je dis juste qu'en mentionnant "Benjamin Biolay" ou bien "La superbe" dans cet article cela donnera je pense envie aux lecteurs de Telerama qui ont apprécié Benjamin Biolay de découvrir l'album "Bleu Venise" de Daphné. Je ne vois pas trop de comparaison entre l'album "La superbe" et l'album "Bleu Venise" à part le fait qu'il soit de qualité. En faisant cet article peut-être que l'auteur exprime que ceux qui ont aimé "La superbe" aimeront "Bleu Venise".

Je ne suis pas contre le succès de Daphné car je trouve que cet album est très réussi. J'aime le fait que cet album me fait voyager, j'aime les belles mélodies. Je ne me suis pas posée la question de savoir si elle a l'air sympa ou pas mais ce qui est sur c'est que je trouve qu'elle a une belle voix ! J'ai bien du mal à trouver ma chanson préférée sur l'album entre "Mélodie à personne" et "Portrait d'un vertige" .

j'avais bien compris la remarque

portrait d'un vertige a ma préférence suprême sur l'album , triste & magnifique

Valérie Lehoux est bien gentille mais la comparaison avec La Superbe est effectivement hors sujet. Je suis OK en ce qui concerne Tim Burton, j'ai eu exactement la même impression.
La délicieuse Daphné n'a pas besoin de B.B. pour exister ; elle a un très bel univers, bien à elle totalement différent de celui de B.B. Notre B.B. l'a mise sur les rails ; ça s'arrête là. Mais pardonnons à V. Lehoux cette petite faute de comparaison qui voulait simplement dire qu'elle souhaitait à Bleu Venise le même succès qu'à La Superbe.

bb a rejoint daphné pour un duo lors de son concert parisien d'il y a quelques soirs

http://www.lexpress.fr/culture/musique/daphne-a-la-fiche_960147.html

"La Kate Bush française présente son troisième album, Bleu Venise."

"Bleu Venise"... Une douceur aussi élégante, aussi racée, devient rapidement addictive !

Commentaire d'une internaute, suite à l'article de Valérie Lehoux...

http://www.telerama.fr/musiques/bleu-venise,65453,avis-du-public.php

Citation :

La comparaison avec La Superbe est assez bien vu, on sent une ambition profonde et le résultat tient debout en équilibre fragile. Classieux.

C'est là que ça se joue, à l'évidence.

Citation :

Je m'en vais désormais sur l'île

Citation :

Je suis insulaire la nuit

j'ai souri aussi quand je l'ai entendu

Je crois que c'est comme cela que l'on reconnaît les albums qui nous accompagneront un certain temps : selon votre humeur, votre état d'esprit, c'est l'un ou l'autre des titres qui prendra indifféremment le relais dans votre tête. Non pas comme ces albums préformatés construits sur du copié/collé où un seul morceau parvient à attirer votre attention quelque temps et où le reste moisit en silence. Aujourd'hui, c'est décidément "L'un dans l'autre" qui s'impose sur ce "Bleu Venise", et ce de manière étonnante. Moi qui pensais m'appesantir sur 4 ou 5 titres en zappant le reste, je me surprends à voir éclore les charmes inattendus de chacun des morceaux de cet album. Et puis, cette voix subtile qui sait parfois "sourire" avec une telle finesse, c'est la cerise sur le gâteau. "Bleu Venise" est une véritable parure de diamants.

c'est une de celles que j'aime beaucoup aussi

il faut que je réécoute l'album pour voir si je vois quelques éclosions

c'est ce soir que daphné sera invitée de thierry lecamp pour son album, sur europe 1 à 23h

Oui, c'est vrai. Entendu plusieurs fois l'info sur ma station favorite. Merci de me le rappeler.

Le Monde - 20/21 février 2011 - p.21 -

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/On-connait-la-musique/Sons/Daphne-et-Melissmell-420761/

daphné arrive vers 6/7 minutes du podcast : live de 'l'homme à la peau musicale' 8' + itw
retour à 55' live de 'mélodie à personne' + itw + 67' live de 'l'un dans l'autre'

Bleu Venise, Daphné
En suspension entre bleu ciel et vert d'eau, Daphné glisse sur le filet d'une voix apprivoisée par le distingué Larry Klein et tisse des textes qui gagnent en limpidité. C'est pourquoi on trouvera à la première écoute de cet album à la beauté légère le défaut de sa couleur : l'universalité et la carté froide du bleu qui font de ce disque un album plus accessible, écrémé de la fougue et débarrassé des linges baroques des albums précédents.
Mais à la deuxième écoute, dessous le voile bleu léger de mousseline, la sauvageonne n'est pas loin, sous la peau rugueuse d'une orange sanguine, dans l'étrange noël de Monsieur Elfman, dans les vertiges de l'amour impudique.
La sauvageonne se fait donc plus douce mais c'est pour mieux nous captiver et nous garder hors du temps, comme Circé a su garder Ulysse dans son île.

M. Clown a écrit :

Citation :

La sauvageonne se fait donc plus douce mais c'est pour mieux nous captiver et nous garder hors du temps, comme Circé a su garder Ulysse dans son île.

Dans le même esprit mythologique, pour moi ce sera plutôt le chant des sirènes.

Daphné, la musique en couleurs

La chanteuse, qui a publié cette année l'album Bleu Venise, est l'invitée du «Live».

Une fructueuse collaboration franco-américaine. Invitée du «Live», Daphné a commenté sa rencontre avec le producteur Larry Klein, qu'elle avait sollicité pour la réalisation de son dernier album, Bleu Venise. «Je l'ai connu en écoutant des disques de Joni Mitchell, Madeleine Peyroux et Mélody Gardot, indique-t-elle. J'ai eu envie de travailler avec lui. Ça s'est fait assez rapidement, simplement en tout cas, parce qu'il enregistrait à Paris à ce moment-là.» L'homme est séduit par son projet.

Ils entrent alors en studio. Une expérience dont la jeune femme parle avec un véritable enthousiasme. «C'est la première fois que je travaillais avec des Américains, précise-t-elle. Ils sont vraiment professionnels! Il n'y a pas de névrose, ni d'hystérie. Tout le monde est concentré sur la musique afin de faire quelque chose de beau. Il y a eu aussi une bienveillance de la part de Larry: il était vraiment à l'écoute. Je ne suis pas instrumentiste, ni technicienne, mais j'ai plein d'idées mélodiques. On essayait des choses.» Un climat apaisant qui a contribué à donner un bel éclat à ce troisième disque, sur lequel Daphné a mis le bleu à l'honneur. «Je vois la musique en couleurs, note-t-elle. C'est mon langage. Je suis une passionnée de peinture. Je dessine aussi. J'aurais aimé en faire mon métier.» Pour le grand bonheur de ses nombreux admirateurs, cette ex-comédienne a choisi une autre voie. «Tu devrais chanter», lui lançaient ses proches. Elle sait à quel point cet univers est difficile d'accès.

Un jour, pourtant, elle croise la route de Benjamin Biolay. «Il se produisait dans la ville où j'habitais, à Poitiers, se souvient-elle. Je suis allée le voir. J'avais pris mes maquettes.» L'auteur lui promet de la contacter s'il se montre intéressé par ses compositions. C'est le cas. Quatre jours après, il rappelle Daphné. Sa carrière démarre. Tout s'enchaîne. Dans la foulée, elle décroche le Prix Constantin. «Cela a permis à mes chansons d'être connues, d'être entendues surtout.». Elle fait désormais partie des (pré)noms qui comptent.

http://www.lefigaro.fr/le-live/2011/04/29/03018-20110429ARTFIG00540-daphne-la-musique-en-couleurs.php



mélodie à personne




portrait d'un vertige




the death of santa claus

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itw

Merci Lili Je reviendrai écouter tout ça

une voix très claire et agréable un clip et une interprétation qui mêlent passion et émotions une très belle chanson